Il y a un mois, les utilisateurs de Windows avaient largement levé le pied dans le passage de Windows 7 à Windows 10. Mais la cadence est fortement repartie à la hausse en juillet. Selon Net Applications, qui réalise des mesures sur l’usage des systèmes d’exploitation dans le monde, la part de Windows 7 (« Seven ») calculée sur l'ensemble des ordinateurs personnels a brusquement chuté de 3,6 points de pourcentage le mois dernier, terminant le mois de juillet avec un score de 31,8%. C’est la seconde fois dans un même mois que l’ancien OS accuse une baisse aussi importante.
Parallèlement, la part de Windows 7 sur les PC tournant cette fois sous Windows a également chuté, tombant à 36%, un chiffre jamais atteint depuis fin 2011 lorsque le système d'exploitation avait à peine deux ans et grignotait beaucoup de part sur Windows XP. Ce deuxième pourcentage est plus élevé que le premier parce que tous les PC ne tournent pas sous Windows. En juillet, Windows faisait tourner 88,5 % des machines dans le monde. La part restante se répartit entre ordinateurs tournant sous macOS, Linux ou Chrome OS. Pendant la même période, la part de Windows 10 a bondi de 3,1 points de pourcentage pour atteindre une part de 48,9 % de tous les ordinateurs personnels et de 55,2 % de tous les ordinateurs sous Windows. C’est la seconde hausse mensuelle la plus importante jamais enregistrée pour Windows 10 (la première fois, c’était en mars 2019). Cette fois, les deux pourcentages représentent des records pour l'OS. Rappelons qu'en décembre 2018, Windows 7 était encore sur 36,9% de tous les ordinateurs personnels et sur 42,8% de tous les PC sous Windows.
61 millions de PC auraient abandonné Windows 7
Alors, des millions de personnes ont-elles soudainement abandonné Windows 7 pour Windows 10 ? (Net Applications et nos confrères de Computerworld estiment que 61 millions de PC ont abandonné Windows 7, et que 51 millions de PC sont passés sous Windows 10). Mais ce décompte n'est pas très clair. Le taux de basculement n’est pas invraisemblable. D'autres méthodes de mesures qui donnaient des chiffres en hausse ou en baisse tout aussi spectaculaires se sont avérées justes sinon exactes. De plus, il reste très peu de temps avant que Windows 7 sorte définitivement de la liste de support de Microsoft.
Le mois dernier, nos confrères de Computerworld ont aussi remarqué une accélération du nombre de PC sous Windows 10 à partir des moyennes sur 6 et 12 mois. Cette progression soudaine de plus de 3 points en juillet n’a fait qu’amplifier le sentiment de cette accélération. Ces nouvelles prévisions de reprise de Windows 10 en juillet et de ralentissement de Windows 7 sont également révélatrices. L'avenir de Windows 7 - basé, comme toujours, sur une évolution moyenne sur 12 mois de l’OS - est sans doute plus acceptable aujourd’hui pour Microsoft, qui s'inquiétait de l'obstination de survie persistante de son ancien OS.
30,7% d'utilisateurs sous Windows 7 à l'expiration du support
Le dernier calcul de Computerworld indique qu'en janvier 2020, quand Windows 7 sortira du support, sa part d'utilisateurs devrait s'élever à 30,7%, soit cinq points de moins que les prévisions du mois précédent. Ce qui fait beaucoup moins de PC qui ne bénéficieront plus d’aucunes mises à jour de sécurité. Par ailleurs, Windows 10 devrait représenter environ 62 % de toutes les installations Windows quand le support de l'ancien système d'exploitation arrivera à son terme, soit une augmentation de 4 points par rapport aux prévisions du mois dernier. L’année suivante, en janvier 2021, les parts de Windows 7 et de Windows 10 atteindront respectivement 20 et 76%.
Il faut remarquer que la part des 30,7 % actuellement prévue d’utilisateurs encore sous Windows 7 à l'expiration du support est très proche des 29 % de tous les PC Windows tournant sous Windows XP il y a cinq ans quand l’OS est sorti du support de Microsoft. Ces deux dernières années, les comparaisons entre la disparition réelle de Windows XP et la performance prévue de Windows 7 a toujours indiqué que les utilisateurs ne voulaient pas abandonner Windows 7. Mais ce n’est plus le cas depuis le mois de juillet : apparemment, des millions de personnes n’ont eu besoin de personne pour abandonner, sans se battre, un OS qu’ils utilisaient peut-être depuis 10 ans.