Après l'UE ou l'Angleterre, l'autorité américaine des marchés financiers (FTC) se prépare à mener une enquête concernant un potentiel abus de position dominante de Microsoft. D'après plusieurs sources rapportées notamment par le Financial Times, le fournisseur profiterait de la situation pour imposer des "conditions de licence punitives" pour empêcher les clients de transférer leurs données de son service cloud Azure vers d'autres plates-formes concurrentes. Cela se concrétise par exemple sur des augmentations sensibles de frais d'abonnement, des hausses de prix sur les frais de sortie voire de l'incompatibilité présumée des produits Office 365 avec des logiciels cloud concurrents.
La décision de lancer une enquête formelle à l'encontre de la firme de Redmond survient après les résultats d'un appel à commentaires (request for information) annoncé en mars 2023 par la FTC portant sur les pratiques des fournisseurs cloud "y compris les questions liées au pouvoir de marché de ces entreprises, à l'impact sur la concurrence et aux risques potentiels pour la sécurité."
La remise en cause des pratiques commerciales de Microsoft par cette procédure constituerait un dernier coup d'éclat de la présidente de la FTC depuis 2021, Lina Khan, à l'origine d'autres enquêtes visant les géants américains technologiques (Amazon, Apple, Facebook...). Car avec l'arrivée de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis à compter du 20 janvier prochain, ses jours sont bel et bien comptés à ce poste.