Windows 7 doit être versé dans l’open source. C’est la demande, pressante, que la Free Software Foundation adresse depuis quelques jours à Microsoft à travers une pétition qui a déjà reçu plusieurs milliers de signatures (près de 8 000 avant le week-end). Depuis le 14 janvier 2020, Microsoft n’assure plus le support de cette version du système d’exploitation, officiellement arrêtée. « La fin du cycle de vie de Windows 7 donne à Microsoft l’opportunité parfaite pour réparer les erreurs passées et lui donner au contraire plus de valeur », pointe la FSF dans un billet où la fondation reproche à l’éditeur d’avoir pendant dix ans empoisonné l’éducation, envahi la vie privée et menacé la sécurité des utilisateurs.
Pour l’organisation de défense du logiciel libre, c’est l’occasion ou jamais de donner à la communauté la possibilité de se pencher sur le système d’exploitation pour l’étudier, le modifier, l’améliorer et le partager. Si Microsoft a déjà versé dans l'open source certaines parties de ses outils de développement, notamment autour de .Net, il ne l'a encore fait que pour des composantes mineures de Windows, comme la calculatrice. A travers la pétition lancée, il est donc demandé à Microsoft de libérer Windows 7. La FSF exhorte l'éditeur à respecter la liberté et la vie privée des utilisateurs et pas uniquement à les forcer à passer à la version la plus récente de Windows. « Nous voulons davantage de preuves que vous respectez réellement les utilisateurs et leur liberté et n’utilisez pas uniquement ces concepts comme arguments marketing lorsque cela vous arrange », écrit la fondation.
Factures salées pour le support étendu de Windows 7
Avec l’arrêt du support officiel de Windows 7, les nombreux utilisateurs contraints ou désireux de se servir encore l’OS sur leur PC doivent maintenant se tourner vers un support étendu payant fourni par des partenaires de Microsoft et l’éditeur va donc continuer à retirer de l’argent de l’utilisation de Windows 7 dans les entreprises. La semaine dernière, le gouvernement allemand a par exemple évalué qu’il allait devoir débourser 800 000 euros pour continuer à utiliser Windows 7 sur plus de 30 000 PC qui n’ont pas encore migré vers Windows 10. Pour le gouvernement australien, la facture est encore plus salée avec un contrat de 8,7 M$ de support étendu signé par deux ministères.