En France, 86% des entreprises considèrent leur transformation numérique comme une priorité pour leur activité. Pourtant, elles ne sont que 29% à posséder des systèmes d’information leur permettant d'accomplir cette transition digitale. Tel est l’un des enseignements de l’étude « Futur Business : libérez vos talents » réalisée par l’éditeur de solutions RH Cornerstone OnDemand et le cabinet IDC auprès de 1500 RH et managers opérationnels dans 14 pays d’Europe. Le rapport révèle que les outils de recrutement, de formation et de gestion des effectifs sont moins utilisés en France que dans le reste de l’Europe.
Parmi les cinq principaux pays de cette enquête, la France est le pays où les systèmes de formation sont les moins populaires en Europe (63% contre 67% dans toute l’Europe et même 74% en Espagne). Ils sont, en outre, ceux dont le taux de satisfaction est le plus bas derrière la planification de la main d’œuvre. Les innovations récentes dans le domaine de la gestion de la formation devraient modifier cette perception dans un avenir proche, estiment les auteurs de l’étude.
L'analytique RH encore peu exploité
En ce qui concerne les solutions analytiques RH, la situation est encore moins bonne, puisque qu’elles sont moins utilisées en France que dans le reste de l’Europe : 41% en France contre 44% en moyenne pour des rapports et tableaux de bord simples, 44% en France contre 46% en Europe pour l’analytique global, 32% en France contre 34% en Europe pour l’analytique prédictif et 42% en France contre 43% en Europe pour la planification à long terme.
À l’inverse, la gestion de la performance des collaborateurs est un outil qui est mieux apprécié en France par rapport à la moyenne européenne : 70% contre 67%. Dans le même temps, le manque de technologie disponible est un défi plus important en France que dans le reste de l’Europe : 24% contre 21%. Seules la Suisse et l’Autriche ont des résultats moins bons. Une dernière différence entre la France et le reste de l’Europe est liée aux systèmes d’information existants : cette barrière ne représente que 29% en France contre 32% dans toute l’Europe. En France, cet élément est seulement le quatrième obstacle à la transformation digitale, alors qu’il est le deuxième dans toute l’Europe. Paradoxalement, les répondants français sont plutôt satisfaits de leurs systèmes existants mais en constatent tout de même les limites fonctionnelles.