La crise sanitaire Covid-19 n'a pas tout ralenti. Les usages numériques ont augmenté et, en particulier, selon une étude réalisée par l'éditeur Adobe, la signature électronique qui a progressé de 300% sur un an. Surtout, cette étude indique que la numérisation ne devrait pas reculer une fois la crise sanitaire terminée. Ainsi, 79% des Européens déclarent désirer continuer à signer des documents électroniquement après la crise sanitaire (81% pour le Royaume-Uni et la France ; 75% pour l'Allemagne).
Si, au niveau mondial, la moitié des répondants déclare avoir signé électroniquement un document dans les deux dernières années, 57% des consommateurs européens déclarent avoir signé davantage de documents numériques au cours des six derniers mois que sur la période fin 2019/début 2020. La crise sanitaire est évidemment en grande partie responsable de ce développement. En Europe, 70% des signatures d'accords de prêt en 2020 l'ont été électroniquement, 68% pour l'ouverture d'un compte bancaire, 64% pour un renouvellement d'assurance et 59% pour un contrat commercial. Cependant, pour l'heure, les documents signés pour des raisons personnelles (83 % des signataires ont signé un document personnel pour 51 % des documents) l'emportent encore sur les signatures professionnelles (42% pour 49% des documents). Praticité (70%), rapidité (54%) et réduction de l'empreinte environnementale (47%) sont les trois principaux bénéfices exprimés par les européens.
Mais il y a une très grande variation entre les pays. Ainsi, le Japon est le plus en retard dans les pays étudiés (18% d'utilisateurs de la signature électronique), derrière l'Allemagne (36%). Le trio de tête est constitué de Singapour (59 %), les Etats-Unis (66%) et, en champion mondial, la France (67%). Trois quarts des français et 69 % des Européens voudraient que davantage d'entreprises adoptent la signature électronique. Malgré tout, la sécurité est un sujet sensible. 60% des européens souhaitent qu'un mot de passe soit nécessaire à l'ouverture de documents électroniques, 47% désirant même une autorisation à deux facteurs. Ces exigences s'opposent aux difficultés pratiques rencontrées par 53% des Français, 57% des Britanniques et 59% des Allemands.
La France en tête pour l'adoption de la signature électronique
Selon une étude réalisée par Adobe, la signature électronique a beaucoup progressé dans le monde et la France est en tête des usages.