Changement de gouvernance pour le projet Magma qui voit la fondation Linux en prendre le contrôle. Ce programme open source vise à simplifier et à étendre le déploiement des réseaux mobiles. Développé à l’origine par Facebook et mis en open source en mars 2019, ce projet était géré par le consortium Magma dont les membres fondateurs sont ARM, Deutsche Telekom, Facebook, FreedomFi, Qualcomm, l'Institute of Wireless Internet of Things de la Northeastern University, l'OpenAirInterface Software Alliance et l'Open Infrastructure Foundation (anciennement l'OpenStack Foundation).
Dans le détail, Magma propose aux entreprises une approche modulaire d’accès radio agnostique. Elle est livrée avec des outils d’automatisation et de gestion de réseau basés sur des logiciels libres. L’objectif est de simplifier la mise en place d’un réseau mobile pouvant être déployé sur des serveurs standards plutôt que sur une infrastructure réseau propriétaire. Cette offre s’adresse aussi bien aux entreprises (dans le cadre d’un réseau mobile privé) qu'aux opérateurs (pour étendre la couverture dans des zones éloignées).
Une gouvernance neutre
Jusqu’à aujourd’hui, Magma était régi par Facebook. Le transfert vers la fondation Linux a pour objectif de « créer une structure de gouvernance neutre pour le projet, ce qui encouragera davantage d’organisations à participer et à déployer la plateforme », précise Arpit Joshipura, directeur de l’activité réseau et edge à la fondation Linux.
Magma est compatible avec différents types de réseaux mobiles. La plateforme est conçue pour s’intégrer avec les réseaux LTE existants en plus de fournir les bases pour la fourniture de services 5G. Par exemple, FreedomFi s’appuie sur Magma pour proposer des passerelles d’accès radio aux entreprises souhaitant développer leur propre réseau privé 5G. Le CEO de FreedomFi, Boris Renski, indique qu’avec la plateforme, « le coût de déploiement d’un réseau privé 5G baisse ».