La Fing nous guide au coeur de la convergence des technologies
Jean-Michel Cornu, directeur technique de la Fédération internet nouvelle génération (Fing), publie « Nouvelles technologies, nouvelles pensées ? » L'ouvrage guide son lecteur au travers des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l'information, cognition).
Jean-Michel Cornu, directeur technique de la Fédération Internet nouvelle génération (Fing) a rédigé un ouvrage pour nous guider au coeur des NBIC. Quatre lettres qui symbolisent quatre technologies : les nanotechnologies, les biotechnologies, les technologies de l'information, la cognition. Si elles ont été dotées d'un sigle commun, c'est que tous les observateurs attentifs le savent, ces technologies ont une forte tendance à converger les unes vers les autres pour donner naissance aux innovations de demain. Des nanopuces s'installeront dans le corps humain, des avatars réalistes parleront avec la voix et des éléments du caractère des défunts, certains ordinateurs décodent déjà nos ondes cérébrales....
Comment, en tant que citoyen, élu, responsable de projet, industriel, faire face à de telles évolutions, alors les NBIC sont des disciplines complexes et vastes dans lesquelles il est difficile de se retrouver ? Comment en conséquence, prendre les décisions les plus sages pour l'avenir ? « Les territoires, par exemple, savent se projeter assez bien jusqu'en 2010, voire un peu au delà, en termes d'innovation technologique, insiste Daniel Kaplan, délégué général de la Fing, mais il leur est difficile d'imaginer ce qui va se passer avec l'informatique ambiante ou le rapport entre réel et virtuel, par exemple. » La Fing doit jouer son rôle de veilleur avec des outils tels que « Nouvelles technologies, nouvelles pensées ? »
Il faut des spécialistes des technologies, mais il faut aussi prendre du recul
Pour la Fédération Internet nouvelle génération (FING) et son directeur scientifique, Jean-Michel Cornu, il est essentiel pour l'avenir de comprendre. Expert de longue date des TIC et de leurs usages, l'auteur a étudié les travaux de laboratoires du monde entier et tenté une vulgarisation de cette convergence des NBIC. « Utilisons la métaphore de la montagne, propose Jean-Michel Cornu. Qui connaît le mieux un sommet ? Le sherpa qui l'a gravi ou bien l'équipe de télévision qui le survole en hélicoptère ? » Réponse : les deux.
Il est, certes, important d'avoir des spécialistes avec une connaissance pointue. Mais une vue d'ensemble, avec du recul, est tout aussi essentielle. Pour prendre les bonnes décisions pour l'avenir, Jean-Michel Cornu propose des éléments de vulgarisation des quatre disciplines, mais aussi les points de vue des scientifiques de chacune d'entre elles. Celui de l'informaticien n'est pas celui du cogniticien.
une cartographie des savoirs
[[page]]Enfin, parce qu'il est impossible de retenir autant d'idées complexes, l'ouvrage est organisé comme une cartographie des savoirs. Il contient un chapitre par disciplines mais aussi des chapitres « clés » comme « l'interdisciplinarité », des exemples, des liens vers les travaux de certains laboratoires, etc. Un blog l'accompagne et bientôt, une île de Second Life devrait le compléter et inviter à des promenades au coeur des NBIC. Pour revenir au réel et boucler la boucle, un rendez-vous annuel proposera un point à partir du premier semestre 2009 sur les projets de laboratoires.
« Aujourd'hui, l'homme peut non seulement agir sur lui-même et sur son environnement, mais il a aussi acquis le pouvoir de détruire sa niche écologique, voire l'humanité tout entière », rappelle l'auteur en quatrième de couverture, avant de continuer : « Nous sommes désarmés face à notre incapacité à faire des choix d'une ampleur historique et à les appliquer. » Alors, mieux vaut essayer de comprendre de quoi il est question.