Alors qu’en France, la demande en développeurs blockchain ne cesse de croître, ce domaine peine encore à intéresser les candidats du fait des compétences spécifiques qu'il requiert. Telle est la tendance relevée par le site de recrutement IT LesJeudis. En 2016, on a pu observer une multiplication par dix des offres de postes liées à cette technologie sur les moteurs de recherche d’emploi, fait remarquer le site spécialisé. Depuis, les besoins des entreprises n’auraient cessé de croître, au point qu’on assiste actuellement à une explosion de la demande pour ce type de profils.
Face à une situation de tension entre l’offre et la demande, certaines entreprises n’ont parfois d’autre choix que de former en interne des développeurs full-stack, qu’elles font ensuite évoluer vers des projets blockchain. « Les offres d’emploi en blockchain recensées sur notre plateforme montrent que les recruteurs recherchent principalement, pour ce type de poste, des profils de développeurs ou d’ingénieurs anglophones, maîtrisant parfaitement les langages de programmation C++, Java et Python », souligne LesJeudis. Selon le portail, des compétences de haut niveau en datamining et chiffrement, mais aussi en sécurité informatique sont requises.
Un contexte qui fait monter les salaires
La rareté des spécialistes de la blockchain fait que ces derniers sont devenus les mieux payés de la profession, avec un salaire plus élevé que celui des développeurs logiciels. Ainsi, en France, le salaire annuel moyen d’un développeur blockchain se situe entre 50 000 et 60 000 euros, contre 47 000 euros pour d'autres développeurs (selon Hired-Rapport annuel sur le salaire des développeurs). Enfin les secteurs d’activité les plus représentés parmi les recruteurs de développeurs blockchain sont ceux du consulting, des télécommunications, de la banque, de l’assurance et de l’industrie. A l'instar des grands comptes, les PME ainsi que les start-ups souhaitant créer des applications décentralisées sur cette technologie sont les premières génératrices d’emploi pour ces professionnels du développement.