Le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht va demander aujourd'hui aux pays membres de l'Union s'ils sont d'accord pour enquêter sur d'éventuelles pratiques anti-concurrentielles des équipementiers chinois Huawei et ZTE. Le commissaire leur reproche de bénéficier de subventions déguisées de la part de l'Etat chinois ce qui fausserait la concurrence. Les deux entreprises s'en défendent et surtout les pays européens ne sont pas d'accord entre eux.
Selon l'agence Reuters, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas voient dans les deux équipementiers chinois d'abord des créateurs d'emplois. D'autres pays semblent plus méfiants. Quant aux concurrents européens de Huawei et ZTE, ils ont refusé, toujours selon Reuters, de coopérer à une enquête de l'Union européenne par crainte de mesures de rétorsion pour eux-mêmes sur le marché chinois.
Par ailleurs, aucune plainte n'a été déposée en Europe devant le Commission contre les deux équipementiers chinois, Karl Van Gucht, s'il n'obtient pas de soutien des ministres européens devra soit abandonner ses intentions de poursuite, soit les mettre en oeuvre, mais à l'initiative de la Commission.
La délicate surveillance européenne des équipementiers chinois
Entre rapport diplomatique et représailles commerciales, un commissaire européenne veut demander aux pays membres la possibilité d'enquêter sur les pratiques des équipementiers chinois, Huawei et ZTE.