En durcissant encore un peu plus les exportations de GPU performants vers la Chine, les Etats-Unis ont peut-être retardé l’officialisation des noces prévues entre VMware et Broadcom. Selon le Financial Times, citant trois sources proches du dossier, les autorités chinoises envisagent de retarder leur décision sur le rachat.
Pour expliquer ce délai, les sources indiquent que les approbations de fusions et d'acquisitions de sociétés américaines par la Chine nécessitaient désormais des consultations supplémentaires avec le ministère des Affaires étrangères et le Conseil d'État. L’affaire prend donc une tournure politique. Pour mémoire, l'acquisition a été annoncée en mai 2022 pour un montant de 61 Md$.
La date du 30 octobre toujours dans le viseur
Broadcom, dans un communiqué, souligne qu'il n'y a pas eu d'obstacle juridique à la conclusion de l'opération aux États-Unis, qu'il avait reçu des autorisations réglementaires dans neuf juridictions et qu'il progressait dans ses démarches à travers le monde. Il prévoit toujours de finaliser ce rachat le 30 octobre prochain. En dehors de la Chine, les autorités sud-coréennes doivent se prononcer la semaine prochaine sur l’acquisition.
Selon un expert interrogé par le Financial Times, « il est très rare que le régulateur antitrust chinois bloque officiellement les fusions en particulier si d’autres juridictions majeures l’ont approuvée ». Par contre, il ajoute, « si les autorités ne veulent pas approuver une transaction, elles préfèrent prolonger le processus d'examen à plusieurs reprises jusqu'à ce que les parties perdent patience et abandonnent ».