En février dernier, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait présenté le Pacte Défense Cyber avec l'objectif de développer les expertises militaires et technologiques pour lutter contre les « menaces cybernétiques ». La Loi de programmation militaire, qui couvre la période 2014-2019, accompagne ce programme d'un effort d'un milliard d'euros. En 6 axes, le Pacte Défense Cyber établit 50 mesures pour accroître la mobilisation sur la sécurité des systèmes d'information, les efforts de recherche, le renforcement des compétences dédiées à la cyberdéfense, la mise en place de partenariats et le développement d'un pôle d'excellence en Bretagne.
La semaine dernière, sous le nom de DEFNET 2014, un premier exercice interarmées de simulation d'une attaque des systèmes informatiques du pays a été conduit, du 30 septembre au 3 octobre, sur le site des Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan, en Bretagne. Il a regroupé une soixantaine d'experts de la cyberdéfense qui ont organisé la riposte. Selon le bilan communiqué par le ministère, les objectifs de DEFNET 2014 ont permis de « valider des procédures opérationnelles dans l'emploi des groupes d'intervention rapide » de l'armée (Terre, Air, DIRISI/Marine). Pendant les quatre jours de l'exercice, les membres de ces trois groupes ont collaboré avec des partenaires privés qui ont notamment développé une plateforme pour simuler des environnements complexes. Le prochain exercice, DEFNET 2015, est planifié pour mars 2015.
Lundi dernier, le ministre de la Défense s'est par ailleurs rendu à Bruz, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), sur le site de la Délégation générale de l'armement (DGA), pour poser la première pierre d'un nouvel espace d'expertise cyber de haute sécurité qui doit s'étendre sur plus de 10 000 m2 sur le centre DGA Maîtrise de l'information. Il est prévu que ce laboratoire de type P4 soit opérationnel en mars 2016. Il doit accueillir 250 experts.