La cryptographie quantique mise à l'épreuve par les électeurs suisses
Pour la première fois, le 21 octobre prochain, la méthode de la cryptographie quantique va être appliquée pour sécuriser la transmission de résultats électoraux. Ce sont nos voisins suisses qui s'y essayeront pour la première fois, lors de leurs élections parlementaires. Plus précisément, il s'agira de protéger les données envoyées depuis les bureaux de vote vers le bureau fédéral de décomptage des voix.
Un message transmis en suivant le protocole de la cryptographie quantique n'est lisible que par un lecteur correctement polarisé. L'astuce consiste à faire changer régulièrement la polarisation des photons transmis par fibre optique. Si le détecteur possède la bonne clé, il sera à même de décoder le message en modifiant constamment sa polarisation en conséquence.
C'est l'entreprise id Quantique qui est chargée de la mise au point de l'algorithme d'encryptage et de la fourniture des bureaux électoraux helvétiques en émetteurs et en récepteurs de photons. Cette expérience sert de coup d'envoi à l'initiative "SwissQuantum", coordonnée par le Centre national de compétence en photonique quantique, dont sont issus les fondateurs d'id Quantique. C'est aussi l'occasion de faire subir le baptême du feu à un nouveau modèle d'encrypteur quantique d'1GHz, utilisable par le grand public.