Le 22 juin, Alex Türk a présenté le 24ème rapport de la Cnil (Commission nationale informatique et libertés), qu'il préside désormais. Au-delà du bilan de l'action de cette autorité administrative durant l'année 2003, le sénateur du Nord a veillé à expliciter l'avenir, notamment à la lumière de la nouvelle législation qui devrait être adoptée d'ici quelques semaines au plus.
Ainsi, si le chiffre du million de traitements nominatifs déclarés a été franchi depuis quelques jours, Alex Türk a admis spontanément que de nombreux fichiers n'étaient toujours pas déclarés et donc, dans la législation actuelle, illégaux. Plutôt que de mener des combats perdus d'avance, la Cnil veut s'attacher à simplifier les procédures, comme lors de la récente suspension des déclarations de fichiers de paye. La nouvelle législation permettra d'aller beaucoup plus loin. Mais, comme a averti son président, la Cnil aura désormais bien plus de pouvoirs de contrôles et obtiendra une capacité de sanction. Alex Türk a souligné que le mécanisme des correspondants en entreprises, très critiqué, est en fait un progrès car la Cnil ne se déchargera que de tâches sans problèmes fréquents sans se priver d'outils de contrôle.
Alex Türk a ensuite brossé le tableau des grands problèmes que la Cnil devra affronter dans les années à venir. En premier lieu, les relations Europe/Etats-Unis sont durement affectées par des conceptions divergentes en matière de préservation de la vie privée. La e-administration sera aussi un thème récurrent par la masse des données à gérer.