La Chine a décidé d'interdire les exportations de drones et de supercalculateurs pour des raisons de sécurité nationale. Les contrôles à l'exportation sur certains types de drones et technologies liées au calcul haute performance entreront en vigueur à partir du 15 août prochain, ont indiqué vendredi les autorités du commerce et les douanes chinoises. Les fournisseurs concernés devront demander un permis au gouvernement pour pouvoir exporter leurs technologies hors de ce pays.
L'interdiction concerne les drones les plus avancés ayant la capacité de voler pendant plus d'une heure « au-delà de la vue naturelle de l'opérateur » et qui fonctionnent plutôt comme des aéronefs sans équipage. DJI, l’un des plus importants fabricants de drones chinois basé à Shenzhen, est convaincu que ces contrôles à l'exportation ne perturberont pas son activité. « Ces restrictions n’auront pas d’impact sur nos produits car ils ciblent le marché grand public », a assuré DJI à nos confrères d’IDG News Service.
Pas de détails sur ce qui motive cette interdiction
Le gouvernement chinois limitera également les exportations d’ordinateurs haute performance générant une puissance de calcul supérieure à 8 téraflops. La Chine possède actuellement le supercalculateur le plus puissant au monde, le Tianhe-2, avec une capacité de calcul de plus de 33 000 téraflops.
Dans un message publié sur le site web du gouvernement, les régulateurs chinois n’ont pas donné de détails sur les raisons de ces contrôles à l'exportation, si ce n’est qu’ils visaient « au maintien de la sécurité nationale. » En effet, les drones ainsi que les supercalculateurs peuvent être utilisés à des fins militaires. Au début de l’année, Intel et Nvidia s’étaient vus interdire par le gouvernement américain la fourniture de puces à quatre centres chinois renfermant des supercalculateurs. Au cœur, de cette interdiction administrative, la crainte de voir les supercalculateurs utilisés pour des activités liées au nucléaire.