Les annonces autour de la Blockchain semblent se multiplier à une vitesse exponentielle. De plus en plus d’acteurs établis du domaine de la finance expérimentent autour de cette technologie reposant sur le principe de base de données distribuée. Le consortium R3, qui regroupe neuf banques dont UBS et Crédit Suisse, collabore désormais avec la Banque du Canada en vue de mettre au point un système de transferts de paiements exploitant la blockchain. Une information divulguée en toute discrétion dans le cadre de la conférence Payments Panorama, mais rapportée par plusieurs médias dont Forbes. Le magazine économique fait savoir que la Banque du Canada collabore également sur ce projet avec la Canadian Payments Association et Royal Bank of Canada.
Les tests sont conduits sous le nom de code Projet Jasper et font appel à une monnaie virtuelle, dénommée CAD-coin. Le système testé consiste à permettre les transferts interbancaires en convertissant l’argent en CAD-coin. La Banque du Canada n’a toutefois pour l’heure pas l’intention de lancer de monnaie virtuelle. Dans les colonnes de Forbes, Carolyn Wilkins, gouverneur adjointe senior de la Banque du Canada, a en effet apporté cette précision, ajoutant que l’objectif de l'initiative consistait à développer un proof of concept et mieux comprendre la technologie blockchain.
Contrats intelligents pour transactions immobilières
Dans un autre registre, la blockchain présente aussi des perspectives dans les transactions immobilières. Le registre foncier suédois, en collaboration avec le cabinet de consulting Kairos Future, la start-up suédoise ChromaWay, ainsi que la compagnie télécom Telia ont mis au point un concept de ventes immobilières reposant sur le principe des contrats intelligents basés sur la blockchain. Une app de démo est d’ores et déjà opérationnelle.
« La blockchain peut réguler et contrôler le flux de travail et les signatures numériques. La blockchain vérifie l'exactitude du document, les règles et l'ordre d'autorisation à l'aide d'une technologie de stockage d’empreintes numériques. Les contrats numériques permettent également de réduire le risque d'enregistrer des informations incorrectes et de ne pas pouvoir obtenir le titre de propriété du registre foncier », souligne Kairos Future.