Dans le secteur biopharmaceutique, la start-up française Enyo Pharma a construit une base de données dédiée à la découverte et au développement de médicaments - drug discovery en anglais. A partir de cette base, qui fournit des opportunités d’identification de molécules antivirales actives contre des protéines cellullaires, Enyo Pharma a conçu un outil de recherche pour élaborer des candidats-médicaments - c’est-à-dire des molécules ayant un fort potentiel thérapeutique - en imitant la stratégie des virus à moduler les fonctions cellulaires de l’hôte, ainsi qu'elle le décrit sur son site web. La biotech travaille en particulier sur un composé pour l’hépatite B chronique (HBV) qui reste un problème de santé publique majeur dans le monde.
La société a été co-créée à Lyon en 2014 par six co-fondateurs - chercheurs et dirigeants de l’industrie pharmaceutique - avec le fonds d’amorçage Inserm Transfert Initiative. Elle vient de lever 40 millions d’euros dans un tour de table mené par OrbiMed, suivi par Andera Partners (ex Edrip) et Bpifrance Large Venture. Les actionnaires historiques Sofinnova Private Capital VII, Morningside Venture Investments, InnoBio et Inserm Transfert Initiative y ont également participé.
Sur son site, Enyo Pharma présente la construction et le criblage fonctionnel de sa librairie de peptides viraux.
Le dernier financement en date sera utilisé par la biotech française pour les deux essais cliniques de phase II de son composé EYP001, pour l’hépatite B chronique (HBV) et pour la NASH (hépatite stéatosique non alcoolique). Cet apport intervient deux ans et demi après une levée de 22 M€, auxquels se sont ajoutés 2,5 M€ un an plus tard. Le total des fonds levés à ce jour par Enyo Pharma atteint ainsi 64,5 M€. La société est dirigée par Jacky Vonderscher. En dehors de son siège social basé à Lyon, elle a également ouvert une filiale à Melbourne en Australie.