La banque, élue reine de la dépense informatique
9 milliards d'euros: tel est le montant des dépenses informatiques du secteur financier français en 2006, révèle une étude menée par IDC. Ce qui correspond à un accroissement proche du double de la moyenne professionnelle. Les banques, les assurances et la finance ont su rattraper leur retard. Après deux années consécutives de gel des dépenses informatiques dues aux échecs des gros projets de refonte, 2006 marque la reprise des projets informatiques. Parmi les entreprises les plus dépensières dans ce domaine, la palme d'or revient aux banques avec une hausse de 5,9 % par rapport à 2005, suivies des assurances (4 %).
Cette dynamique des investissements générés autour des systèmes d'information des établissements financiers est tirée par les logiciels, éléments essentiels pour la mise en conformité réglementaire des systèmes d'information.
Aujourd'hui, le marché du logiciel représente 18% de la dépense informatique du secteur financier. Il connaît la plus forte dynamique (+7,6% de croissance) en 2006, alors que la croissance des investissements en matériel tend à stagner, avec une hausse seulement de 3,3 %.
Ce sont principalement les évolutions métiers et les échéances de conformité réglementaire (Bâle II, SEPA, MIFID) qui conduisent les établissements financiers à revoir leur informatique. Dans le secteur bancaire, la rapidité et l'internationalisation des flux financiers renforcent les besoins des banques autour des solutions de sécurité. Sur la partie back office, le système de paiement figure au coeur des projets de transformation des systèmes opérationnels, devant les activités de gestion de cash et de titres. Les projets informatiques autour des activités de front office ne sont pas en reste, puisque la relation client devrait constituer en 2007 la première priorité applicative des banques en France, relayée par des projets informatiques visant à renforcer les canaux de distribution des services bancaires.