Habituellement, l'Open CIO Summit est un des parcours de l'Open World Forum. Pour sa sixième édition, cette manifestation dédiée aux DSI et consacrée au Logiciel Libre prendra son indépendance et se tiendra en prélude, la veille de l'ouverture de l'Open World Forum, le 29 octobre 2014, et dans un lieu différent, la Mairie du Quatrième Arrondissement de Paris.
« Nous avons voulu faire un parcours spécifique pour les décideurs, sans la présence des fournisseurs » justifie Véronique Torner, co-organisatrice de l'événement et co-présidente de la SSLL Alter Way. De ce fait, la manifestation sera composée essentiellement d'une série de témoignages de DSI comme Hubert Tournier, DSI adjoint du Groupement des Mousquetaires ; Jean-Séverin Lair, sous-directeur des systèmes d'information du Ministère de la Culture et de la Communication ; Noël Cavalière, architecte IT chez PSA Peugeot Citroën ; Olivier Bonnet, chef de la mission Big Data chez EDF ; ou Maziar Dowlatabadi, de la direction des nouveaux médias de Radio France. La manifestation bénéficiera également du partenariat du Cigref (et de CIO).
Même si certains persistent à voir dans le Logiciel Libre un acte militant de quelques chevelus, l'Open CIO Summit ne réunit que des managers IT qui viennent chercher des solutions pragmatiques et la démonstration d'une adéquation réelle à leurs besoins propres. Véronique Torner se réjouit : « à chaque édition, nous avons beaucoup de retours positifs de la part des DSI qui assistent. ».
Briser le mythe du gratuit
Si les DSI ont, pour la plupart, bien intégré les caractéristiques de l'open-source, ce n'est pas forcément le cas des autres directions, notamment les DAF ou les DG, pour qui l'équation reste « Libre = Gratuit ». « Nous avons de ce fait parfois du mal à justifier les marchés de support » soupire Véronique Torner. A l'inverse, les Directions Achats ont, pour la plupart, bien compris.
L'emploi du Logiciel Libre se fait avant tout pour des raisons d'agilité (avec une capacité à réaliser des tests gratuitement) et de standardisation voire d'indépendance face à des calendriers de versions imposés par des éditeurs de logiciels propriétaires. Tous les logiciels professionnels imposant en général de devoir payer une maintenance voire un abonnement pour le SaaS, le modèle du logiciel à licence gratuite associé à un contrat de service ne choque plus. Le choix Libre/propriétaire est donc en général très pragmatique.
L'innovation disruptive
Comme le ticket d'entrée ne nécessite aucun investissement en licences, le Logiciel Libre est désormais souvent employé dans une démarche d'innovation disruptive, en acceptant de prendre quelques risques peu coûteux. « L'an dernier, c'était le cloud OpenStack, et cette année le sujet chaud est le Big Data » précise Véronique Torner. Celle-ci explique que l'Open CIO Summit a connu trois grandes étapes depuis sa création. Les deux premières éditions visaient à évangéliser et convaincre. La deuxième période, également de deux ans, a été celle du ROI et de la gouvernance. Depuis l'an dernier est venu l'âge de l'innovation disruptive.