« Cela fait longtemps que SAP n'est plus seulement un éditeur de PGI » a constaté Claude Molly-Mitton, président de l'USF, le club des utilisateurs francophones de SAP, lors de la réunion de présentation de la prochaine convention de celui-ci (voir encadré ci-dessous). Il en déduit : « l'USF se voulant être le club de tous les utilisateurs de toutes les solutions SAP, nous poursuivons notre stratégie ».
Ainsi, le club a terminé de digérer le club des utilisateurs de Business Objects, éditeur de solutions décisionnelles racheté par SAP. Les intégrateurs n'étant pas acceptés en tant que tels dans l'USF au contraire de l'ancien club Business Objects, l'USF a prévu un « village BO » à leur attention et multiplie les partenariats avec eux.
Pas de groupes spécifiques sur le cloud et la mobilité
Un autre éditeur racheté par SAP, Sybase, n'avait plus de véritable club utilisateurs depuis des années. L'USF a donc décidé de créer un groupe de travail autour du sujet des bases de données au sein de la commission technologie. Ce groupe de travail, destiné à devenir une commission de plein exercice, s'attachera autant aux bases de données SAP (Sybase IQ, Sybase ASE, Hana...) qu'aux autres (Oracle, SQLServer, MySQL, Postgres, etc.).
Des sujets à la mode ne bénéficient pas de commissions ou de groupes de travail spécifiques. Ainsi, le cloud n'est traité qu'au travers de la commission PME, concernée par SAP ByDesign. Mobilité et dématérialisation sont, eux, des sujets transverses traités un peu partout.
Un autre groupe de travail a été créé et devrait présenter le résultat de ses travaux fin 2012 ou début 2013 : comment appliquer les méthodes agiles à un projet d'implémentation de PGI ? Ce groupe est placé sous la responsabilité de Patrick Geai, vice-président aux commissions. Quelques tests d'application de la méthode agile (Scrum en l'occurrence) à un projet SAP ont été démarrés aux Pays-Bas. L'électronicien français Radial mène également quelques tests dans ce sens. Le principal problème isolé est l'itération 0 des cycles Scrum : le délai normal de un mois est insuffisant et il vaudrait mieux partir sur trois mois, les itérations suivantes pouvant conserver la durée de un mois. « Il faut bien fixer les fondamentaux au départ », insiste Patrick Geai. Certes, trois mois n'est pas un long tunnel mais c'est bien la preuve que les méthodes agiles doivent être moins agiles pour les PGI que pour d'autres projets.
Développement régional et international
Le développement de l'USF se fait également sur le plan géographique. Si la Belgique possède son propre club indépendant, l'USF va prochainement ouvrir des commissions au Maroc et à Monaco sur le modèle des commissions régionales pour la métropole française. Après le Grand Ouest, le Grand Est et l'Ile de France, ce sont les régions Rhône-Alpes, Sud-Est et Sud-Ouest qui sont dans les startings blocs. Claude Molly-Mitton soupire : « nous ouvrons autant de commissions que nous pouvons mais nous sommes limités par le nombre de bénévoles prêts à animer celles-ci ».
L'année qui s'est écoulée a montré l'efficacité de la stratégie suivie : croissance du nombre de participants aux commissions (1 800 sur l'année, +7%), du nombre de membres (+14%, utilisateurs BO inclus et PME venant via les commissions régionales surtout)...
Les travaux avec d'autres associations (comme le Cigref) se poursuivent. L'USF poursuit également, comme ses homologues étrangers, sa participation au programme de SAP nommé Customer connection qui permet aux utilisateurs de co-décider avec SAP les évolutions prioritaires des produits de l'éditeur. Environ la moitié des demandes des utilisateurs sont satisfaites selon Claude Molly-Mitton.
L'USF crée des groupes de travail sur les bases de données et l'agilité
Le club de tous les utilisateurs de toutes les solutions SAP s'adapte aux rachats opérés par l'éditeur allemand. Et il prépare sa prochaine convention en Octobre 2012 à Dijon.