Les technologies cloud native ont le vent en poupe. Dans la dernière étude annuelle de la CNCF (Cloud Native Computing Foundation) à laquelle 1 337 architectes et développeurs ont répondu, des nouveaux indicateurs montrent que l'adoption des containers monte en puissance. En 2019, 84% des répondants indiquent utiliser les containers en production, soit 11 points de plus qu'en 2018. « Ceci est un résultat de la confiance accrue des organisations dans les conteneurs et de leur usage dans les applications destinées aux utilisateurs », peut-on lire dans le document. Pour ce qui est d'une utilisation pour des tests, là aussi le recours aux containers s'accroit en passant sur la même période de 85% à 88%.
Le gain de confiance dans l'usage des containers se traduit par une hausse de leur volume : 19% des répondants déclarent faire appel à plus de 5 000 containers (contre 16% en 2018), tandis que la part de ceux qui en utilisent moins de 50 glisse dans le même temps de 29% à 17%. Pour les gérer, plus de 109 outils ont été identifiés par la CNCF mais la liste est plutôt resserrée parmi les informaticiens approchés. Arrive en tête Amazon EKS (28%), Google Kubernetes Engine (27%) et Docker Desktop (23%). Derrière on retrouve Docker EE/CE (22%), Azure Kubernetes Service (21%), Kubeadm (19%), kops et minikube (26%), Red Hat Openshift (12%) et Azure AKS Engine (9%).
Evolution du recours aux containers en fonction de la maturité d'usage. (crédit : CNCF)
Les technologies serverless utilisées par 41% des répondants
Parmi les défis à relever concernant la mise en place des containers, on trouve des changements culturels pour les équipes de développement (43%), la sécurité (40%), et la complexité (38%). Le manque de formation, qui était mis en avant par 40% des répondants l'année dernière a chuté en 2019 à 15%. Une baisse qui s'explique en particulier par la multiplication des offres en la matière soulageant en grande partie les entreprises. Ajoutés cette année comme item de réponse, les outils de service mesh (Consul, Istio, Netflix, Linkerd, Grey Matter, Vamp, SuperGloo...) sont dans le scope des informaticiens pour leurs projets native cloud. « Alors que l'utilisation en production est encore assez faible avec 18% de ceux qui ont répondu indiquant qu'ils utilisent un outil de service mesh, 47% évaluent une utilisation », indique la CNCF. « La technologie de service mesh est encore assez nouvelle, et nous constatons que près de la moitié des répondants évaluent déjà cette technologie. Dans nos futures enquêtes, nous prévoyons que l'utilisation en production va grimper au cours des prochaines années ».
En 2019, la part des répondants indiquant ne pas utilisant un environnement serverless est ressorti en baisse, à 34% contre 37% un an plus tôt. « Au moins 41% des répondants utilisent des technologies serverless, alors que 20% prévoient de le faire dans les 12-18 prochains mois. Parmi ceux qui utilisent le serverless, 80% utilisent une plateforme hébergée et 20% utiliser un logiciel à installer », peut-on lire dans l'enquête. En termes de plateforme hébergée, AWS Lamda arrive en tête des solutions utilisées (53%), largement devant Google Cloud Functions (18%) et Azure Functions (14%).