L'US Air Force commande 2200 PS3 pour construire un supercalculateur
Un article récent de notre confrère Information Week révèle que le centre de recherche de l'US Air Force à Rome dans l'état de New York a présenté une demande d'achat portant sur 2 200 consoles de jeux Sony PS3 (299 euros l'unité environ). Conçue par IBM, Sony et Toshiba, la puce Cell, cadencée à 3,2 GHz, repose sur un coeur principal PowerPC et huit autres unités spécifiques offrant une puissance de calcul vectoriel de 230,4 GigaFlops.
Cette commande fait suite à un premier test avec 336 PS3 utilisées pour faire du calcul intensif, la spécialité de ce centre. Spécialement adaptées pour fonctionner sous Linux, ces consoles de jeux sont reliées entre elles sur un réseau Ethernet afin de former un cluster de puissance. Les processeurs Cell qui équipent les PS3 sont particulièrement bien adaptés pour développer un supercalculateur « bon marché ». Des logiciels commerciaux et développés en interne sont ensuite utilisés pour traiter et analyser des vidéos haute définition, compiler plusieurs images radars pour former une représentation HD et même essayer de créer un ordinateur neuromorphique capable de fonctionner comme le cerveau humain.
Un choix réfléchi après une sévère évaluation
Pour ce programme test, le centre de recherche militaire de Rome (NY) a bénéficié d'un financement de 2 millions de dollars pour évaluer et développer de nouvelles technologies de calcul intensif. Avant de choisir la PS3 comme plateforme de référence pour la construction de ce super calculateur, l'US Air Force avait testé plusieurs solutions dont une ferme de serveurs Intel Xeon. Mais au final, le rapport prix/puissance de la console de jeux était beaucoup plus intéressant pour construire un supercalculateur. D'autres services publics comme le laboratoire national de Los Alamos ou le centre d'étude américain sur la cybercriminalité ont également construit des supercomputers PS3 pour reproduire les fonctions neurologiques du cerveau humain ou « casser » les mots de passe utilisés pour verrouiller des informations dans des affaires pédophiles.