Le centre de calcul régional de l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) a inauguré le 1er octobre son supercalculateur Romeo d’une puissance de 1 pétaflop/s (un million de milliard d’opérations par seconde). Ce système repose sur un BullSequana X1125 fourni par Atos. Il affiche 1,5 pétaflop en performance de pointe théorique. Au sein du pôle Sciences du numérique et de l’ingénieur, il apportera aux acteurs académiques et industriels la puissance de calcul requise pour leurs projets de simulation numérique et les applications d’analyse de données et exploitant l’intelligence artificielle. Dans le domaine de l’IA, sur fond de stratégie gouvernementale (rapport Villani), Romeo va se concentrer sur quatre secteurs ayant été identifiés comme prioritaires : la santé, les transports, l’environnement et la défense. Les ressources du supercalculateur seront également mises à profit dans les domaines de l’agriculture, de la finance et du monde de l’automobile.
« Romeo participe désormais à résoudre des problèmes complexes dans les domaines de l’industrie 4.0, de la bio économie, de l’énergie, du climat, de la santé, des matériaux et des transformations technologiques en associant recherche universitaire et industrielle », expose Guillaume Gellé, président de l’Université de Reims Champagne-Ardenne dans un communiqué. Dans le cadre du programme Simseo destiné à proposer l’usage de la simulation aux entreprises de taille moyenne, les PME/PMI peuvent également accéder aux ressources du système HPC, sous la forme d’une prestation ou d’un partenariat plus complet avec l’URCA.
20e au Green 500 de juin 2018
En termes de puissance, Romeo arrive à la 249ème place du Top 500 de juin 2018 et se hisse à la 20ème place du classement Green500 en affichant une consommation électrique de 122 kW. Equipé de processeurs Xeon Gold 6132 14C à 2,6 GHz, de 280 cartes accélératrices GPU Tesla P100 NVLink de Nvidia et du système d’interconnexion Exascale Bull BXI 1.2, il exploite 17 640 cœurs et une mémoire de 6 720 Go.
Son financement de 5,3 M€ est pris en charge à hauteur de 2,6 M€ par le Feder, de 1 M€ par la Région et de 1 M€ également répartis entre Le Grand Reims et L’Université de Reims Champagne-Ardenne. L’Etat contribue pour sa part à hauteur de 633 K€.