La suppression des contenus terroristes par les fournisseurs de services Internet et opérateurs de médias sociaux ne s’est pas révélée suffisamment efficace jusque-là. La Commission européenne prépare donc des mesures plus coercitives et prévoit de proposer en septembre un projet de législation pour contraindre les acteurs du web à supprimer rapidement les contenus terroristes identifiés sur leurs plateformes. Selon un responsable européen cité par le quotidien britannique Financial Times, les fournisseurs de services auraient, sous peine d’amende, un délai d’une heure pour effectuer la suppression des contenus à caractère terroriste signalés par les forces de police ou l’autorité judiciaire.
En octobre dernier, les membres du G7 et des représentants des principaux acteurs américains de l’Internet (dont Microsoft, Google, Facebook et Twitter) s’est mis d’accord pour travailler ensemble afin de combattre la propagande jihadiste en ligne. En dépit des résultats positifs résultant de ces accords volontaires, « nous n’avons pas vu assez de progrès et pour mieux protéger nos citoyens, nous devons prendre des mesures plus énergiques à l’encontre des contenus terroristes », a confié il y a quelques jours au quotidien allemand Die Welt, le Commissaire européen Julian King, chargé des questions de sécurité dans l’Union et du renforcement de la lutte contre le terrorisme. En juillet, celui-ci avait rappelé que les menaces terroristes se maintenaient à un niveau élevé qui n’allait pas baisser de sitôt.