Décidément, les acquisitions dans l’IT ne sont pas un long fleuve tranquille. Il arrive que les rachats soient retoqués par les autorités de la concurrence (exemple Nvidia par ARM) ou par refus des actionnaires (comme pour Zoom avec Five9). Autre cas de figure avec Anaplan pour lequel le montant de l’acquisition par Thoma Bravo annoncé en mars dernier est revu à la baisse. En effet, l’éditeur SaaS de planification budgétaire a annoncé dans un communiqué de presse, « le conseil d'administration d'Anaplan a accepté, après un examen approfondi, de réviser l'accord de fusion pour éviter le risque d'un long litige sur un désaccord ».
Concrètement, cela signifie que les deux parties se sont entendues pour offrir aux actionnaires un prix par action de 63,75 dollars contre 66 dollars initialement (à l’époque, cela représentait une surprime de 46% contre 26% maintenant). Le montant total de l’opération passe lui de 10,7 à 9, 6 milliards de dollars.
Les deux parties restent optimistes
Les contractants n’ont pas donné plus de détail sur leurs points de dissension. Thoma Bravo souligne juste que le désaccord aurait pu entraîner le non-respect de certaines conditions de clôture. Les deux sociétés s’attendent à boucler le rachat au 30 juin prochain. « Nous soutenons pleinement l'accord modifié et nous sommes impatients de nous associer à Anaplan », rapporte Holden Spaht, directeur associé chez Thoma Bravo. De son côté, Frank Calderoni, CEO d'Anaplan, a déclaré que la société pense que le fonds d’investissement continue d'être le bon partenaire pour Anaplan.
Il faut encore voir ce qu’en pensent les actionnaires. Pour mémoire, l’annonce de cette acquisition avait surpris les analystes, car un autre fonds d’investissement, Sachem Head Capital Management, avait pris une participation de 9% dans Anaplan fin février. Des rumeurs rapportaient que ce fonds avait des plans à plus long terme pour Anaplan, dont celui de forcer l’éditeur à effectuer des changements.