L'offre d'administration de HP pour les SOA en ordre de marche
Maintenant que l'offre de Mercury peut être officiellement intégrée à son portefeuille, HP reprend à son compte la stratégie et les produits de Mercury et de Systinet pour les architectures orientées services.
Un mois après la clôture définitive du rachat de Mercury, HP a totalement repris à son compte la stratégie BTO (Business technology optimization). Et le prouve, en annonçant sa déclinaison pour les architectures orientées services (SOA) : un ensemble d'outils et de services destinés à évaluer son degré de maturité, à accompagner la définition des besoins, à effectuer les tests et enfin à superviser la production.
En résumé, le concept de BTO vise à améliorer l'efficacité des directions informatiques au service des directions métiers. Il se décline en 9 « centres d'excellence » mis au point par Mercury, qui visent l'un à garantir les performances, l'autre la gestion de projet, etc. L'offre HP pour les SOA s'appuie sur ses outils déjà existants, adaptés spécifiquement pour les SOA : HP reprend d'ailleurs les « centres d'excellence » en leur ajoutant le suffixe « for SOA ». Ce faisant, HP fait la jonction avec les outils Systinet - un ancien partenaire qui avait été racheté par Mercury - dont le référentiel sert à gérer le cycle de vie des services Web, et avec SOA Manager, son outil de gestion des services Web hérité du rachat de Talking Blocks en 2003.
Pour l'évaluation de son degré de maturité face aux SOA, HP a ouvert au public un questionnaire en ligne. Des données ont déjà été fournies par IDC, ce qui donne la possibilité de se comparer à d'autres entreprises de son secteur ou de sa taille.
Le 6e éditeur de logiciels, avec un CA de 2,4 Md$
L'annonce, effectuée hier, a été relayée aujourd'hui à Paris lors des premières « assises du BTO » organisées par HP France, qui ont rassemblé quelque 500 personnes, clients et partenaires. A la suite des acquisitions de Peregrine et de Mercury, HP tient à faire savoir qu'il est devenu un acteur qui compte dans le logiciel, et plus seulement à cause de son offre de supervision Openview. « Ce n'est pas une lubie, HP est un éditeur à part entière, a insisté Christophe Bouchardeau, le patron de la division Software de HP France. Nous étions moins de 20 personnes il y a deux ans, nous sommes 110 aujourd'hui. [...] Et nous avons une croissance organique de plus de 30%. » Un peu plus tôt lors de cette journée, Michel Isnard, vice-président Europe du sud, avait lui aussi tenu à rappeler quelques chiffres, indiquant que HP est « le sixième éditeur de logiciels dans le monde », avec un chiffre d'affaires de 2,4 Md$.
Environ la moitié du CA serait réalisée en Europe, où HP dispose de plusieurs centres de compétence. Luc Vogeleer, responsable du centre de compétences SOA de Sophia-Antipolis, racontait ainsi en privé qu'il accueille régulièrement des équipes souhaitant démontrer à leur DSI le bien-fondé d'une architecture orientée services.