L'informatique verte perd déjà son ministre
Le ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, Alain Juppé, ne sera resté en fonction qu'un petit mois. Seul ministre du gouvernement battu lors du deuxième tour des élections législatives, le maire de Bordeaux ne devrait pas, conformément à la tradition républicaine, être reconduit dans ses fonctions lors de la formation du nouveau gouvernement Fillon.
Alors que le pouvoir exécutif avait voulu montrer toute l'importance qu'il accordait aux questions environnementales en faisant d'Alain Juppé le numéro deux de l'équipe gouvernementale et le seul ministre d'Etat, le « meilleur d'entre nous », selon Jacques Chirac, devrait - sauf improbable dédit - quitter ses bureaux de la Grande Arche.
Le super-ministère de l'Environnement (Alain Juppé était numéro deux du gouvernement) intéresse largement les acteurs du monde des technologies. Charge à lui, notamment, d'encadrer les activités polluantes de l'industrie IT en suivant les termes d'une directive européenne de 2003 selon laquelle chaque Etat fixe les quantités de gaz carbonique que ses industriels ont l'autorisation d'émettre. Dans un contexte où les acteurs IT multiplient les actions tendant à démontrer leur attachement aux questions environnementales, l'identité du successeur d'Alain Juppé est attendue avec impatience.
La formation du deuxième gouvernement Fillon devrait par ailleurs donner lieu à l'apparition de plusieurs nouveaux ministères ou secrétariats d'Etat (on parle de huit nouveaux membres). Parmi eux, Alliance TICS et le Syntec aimeraient voir se créer un poste entièrement dédié aux technologies de l'information. Il y a deux semaines, Alliance TICS indiquait ainsi souhaiter « que [son] secteur soit piloté par un membre du gouvernement, disposant des moyens nécessaire à sa mission, comme s'y était engagé le candidat Nicolas Sarkozy. »