Depuis juin, des rumeurs circulent selon lesquelles Apple aurait décidé de s'appuyer sur les ressources de Microsoft et d'Amazon plutôt que de développer sa propre infrastructure pour son offre iCloud. Le site britannique «Register.com» cite une source proche de Microsoft indiquant que la rumeur est fondée, et que les partenaires auraient signé un accord de confidentialité concernant ce projet. En s'appuyant sur les services de deux des plus grands fournisseurs, Apple évite de dépendre d'une seule société en cas de défaillance. «Register.com» souligne néanmoins le défi posé par l'hébergement de données clients dans deux clouds différents.
Une solution temporaire ?
A noter que même si Apple semble aujourd'hui avoir renoncé à utiliser sa propre infrastructure cloud, la firme de Cupertino construit actuellement un gigantestque centre de calcul en Caroline du Nord, pour un coût estimé à 500 millions de dollars. Une fois ce centre opérationnel, rien ne dit qu'Apple ne reprendra pas à son compte la gestion de son service iCloud. L'accord conclu avec ses deux concurrents ne serait donc qu'une solution «de secours» temporaire.
Le site «Business Insider» avance trois hypothèses :
- La plus vraisemblable, Apple sauvegarderait la plupart des contenus dans ses propres centres de calcul, et n'utiliserait AWS et Azure que comme solution de sauvegarde ou pour des fonctionnalités limitées, comme le streaming de contenus vidéo ou audio.
- Apple s'appuierait sur les services d'autres fournisseurs le temps d'étendre ses propres capacités et expertises. Une analyse curieuse quand on sait qu'Apple a débauché Kevin Timmons, le responsable des datacenters de Microsoft, pour travailler sur les infrastructures d'iCloud.
- Enfin, l'explication la plus loufoque, la firme à la pomme construit un centre de calcul de 46 000 mètres carrés pour intimider ses concurrents et ne compterait pas l'utiliser.