Cofondatrice de VMware, Diane Greene, qui a eu 61 ans cette année et désormais en charge de l’activité cloud de Google, s’intéresse de très prés aux travaux liés à l’intelligence artificielle. Une des marottes des deux cofondateurs de Google avec le transhumanisme. Elle estime toutefois que même si les chercheurs ont fait de grands progrès dans la programmation de l'intelligence artificielle, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.
« Il y a beaucoup de choses que l'apprentissage machine ne fait pas et que les humains peuvent faire vraiment, vraiment bien », a-t-elle déclaré mardi à la conférence Code Enterprise à San Francisco. Ses commentaires arrivent quelques heures après que Google ait annoncé que la division de Diane Greene avait embauché deux experts en apprentissage machine et en intelligence artificielle : Fei-Fei Li, directeur de l'IA à l'Université de Stanford, et Jia Li, responsable de la recherche chez Snap, l’éditeur de SnapChat.
Un danger pour l'emploi
« Personne ne s'attendait à ce que certaines des avancées que nous voyons arriver, arrivent aussi vite, mais, la singularité, je ne le vois pas encore dans ma vie ». Diane Greene était invitée à évaluer, sur une échelle de un à dix, à quel point l'industrie était proche de la singularité technologique, le moment annoncé par le futurologue Ray Kurzweil ou l'intelligence artificielle dépasserait qualitativement celle des humains.
Diane Greene n'a jamais voulu donner un chiffre sur l'état actuel de la recherche, mais elle a reconnu que certaines personnes perdraient leur emploi à mesure que l'apprentissage mécanique deviendrait plus utile. « Je crois qu'il nous incombe vraiment d'obtenir de l'éducation que tout le monde soit numériquement alphabétisé, parce que c'est là que se situe le fossé, et parce que si vous êtes numériquement alphabétisés, vous allez avoir des emplois», a-t-elle déclaré.
Si pour l'instant, il n'y a pas assez de personnes qualifiées sur le marché du travail pour le nombre d'emplois disponibles dans la recherche, cette situation ne devrait pas durer, la Silicon Valley doit donc se poser des questions ardues pour savoir quand cette progression de l'intelligence machine prendra le contrôle du monde. Diane Greene indique que l'industrie prend la question au sérieux, avec de petits efforts pour participer comme de fournir des Chromebooks aux écoles.