L'explosion du stockage va faire les beaux jours des disques durs, du SSD et de la bande
Face à une croissance quasi-exponentielle des besoins de stockage, toutes les technologies restent éligibles. Les disques durs restant la référence, les besoins de performance poussent à l'utilisation du SSD, ceux de réduction des coûts remettent la bande au goût du jour.
La demande de capacité de stockage n'en finit pas d'exploser. IDC affirme que les capacités achetées par les entreprises doublent tous les deux ans. Ces 53% de croissance annuelle des livraisons prédites par le cabinet jusqu'en 2012 permettront d'atteindre un marché de 34 Md$ à cette date.
Pourtant, IDC constate que près de la moitié du marché aura fait l'effort d'optimiser ses ressources en s'attachant à la déduplication et à la gestion fine du stockage (thin provisioning).
IDC diagnostique une mutation profonde des technologies de stockage sous l'influence d'un besoin d'optimisation des ressources et des conséquences des effets de la consolidation, de la virtualisation et de l'unification des modes d'accès aux données. Le cabinet souligne en particulier l'impact du développement du stockage sur mémoire (SSD) pour améliorer les performances des serveurs.
IDC anticipe aussi un accroissement des besoins de stockage engendré par l'émergence d'applications professionnelles centrées sur le contenu. Cette tendance sera particulièrement forte dans les secteurs des télécoms, des médias et des loisirs ainsi que dans les télécoms.
Pour satisfaire cette demande, l'industrie du disque dur devrait voir son activité progresser de 9% par an jusqu'en 2012. L'envol du stockage SSD ne suffira pas pour menacer la santé économique des fabricants de disques traditionnels. Leur capacité d'innovation devrait leur permettre de multiplier par trois la capacité moyenne des disques d'ici 2012. Seagate vient d'ailleurs d'annoncer un disque dur 2,5 pouces de 300 Go à interface SAS. Garanti pour un MTBF (Medium time between failure) de 1,6 million d'heures, ce Savvio 10K.3, qui tourne à 10 000 tours/minute, assure un taux de transfert record de 6 Gbits/s et consomme 70% moins d'énergie qu'un modèle 3,5 pouces équivalent.
Alors qu'on les croyait frappées d'obsolescence par la sauvegarde sur disque (disk-to-disk), les baies de stockage à bande LTO-4 ont désormais un bel avenir devant elles, crise de l'énergie oblige. La sauvegarde sur disque s'avère 24 fois plus coûteuse sur le long terme. Sans compter une facture électrique 290 fois plus importante !