Améliorer l'expérience des utilisateurs, notamment des usagers, est un leitmotiv dans l'administration qui guide largement les projets IT. Le gouvernement considère, au fil de diverses initiatives, que l'intelligence artificielle est une technologie d'avenir essentielle. Logiquement, les deux sujets ne pouvaient que se rencontrer. Un appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour expérimenter les applications de l'IA dans l'exercice des métiers du secteur public vient donc d'être lancé. Les services intéressés ont jusqu'au 14 septembre pour y répondre.
Cette AMI est pilotée par deux services : la DINSIC (« DSI groupe » de l'Etat, direction interministérielle du numérique et du système d'information et de communication de l'Etat, rattachée au Premier Ministre) et la DITP (direction interministérielle de la transformation publique, rattachée à Bercy). La Caisse des dépôts et consignations (CDC) est l'opérateur administratif et financier et le Secrétariat général pour l'investissement (SGPI) le coordinateur de l'ensemble du Plan d'Investissements d'Avenir (PIA) dans le cadre duquel prend place cette AMI.
Un prototype à livrer en dix mois
L'AMI est adressée aux opérateurs directs de services publics au niveau de l'État qui veulent mettre en place des approches innovantes et agiles dans l'exercice de leur métier. Les prestataires ne peuvent donc pas répondre directement : le cas échéant, à eux de solliciter un acteur public pour porter un projet avec leurs outils. Les lauréats bénéficieront d'un accompagnement pour bien définir leur projet (accompagnement stratégique) et le mettre en oeuvre (accompagnement technique).
Au bout de dix mois, un prototype devra être rendu disponible pour test auprès soit d'agents publics soit d'usagers. Les projets seront sélectionnés sur des critères d'utilité de l'IA dans le périmètre fonctionnel, de pertinence technique, de composition de l'équipe d'agents impliqués, de la disponibilité des données nécessaires sur laquelle l'IA travaillera et, enfin, de maîtrise des risques éthiques.