Il a peut-être provoqué la grogne de certains visiteurs d'OpenWorld 2013, mais Larry Ellison et son équipe Oracle Team USA ont réussi un come-back spectaculaire pour arracher la Coupe de l'America le 25 septembre face à l'équipe emmenée par Emirates Team New Zealand. La team américaine - un seul membre de l'équipage est américain - a accusé un retard de sept points sur un total de onze courses pour déterminer le vainqueur de cette 34e édition de la Coupe de l'America. L'équipe Oracle USA a remporté huit victoires consécutives sur les eaux agitées de la baie de San Francisco pour renvoyer les kiwis dans le Pacifique Sud. Oracle Team USA a en fait remporté 11 courses car elle a commencé avec un déficit de deux courses parce qu'elle a été surprise à tricher lors des tours préliminaires.


La dernière semaine de course et la victoire finale ont coïncidé avec la convention OpenWorld 2013 d'Oracle à San Francisco. Premier supporter et bailleur de fonds du « defender », Larry Ellison a déserté la scène du Moscone Center pour aller encourager son équipe - mené 6-8 par Emirates Team New Zealand - depuis son bateau et envoyé un de ses vice-présidents, Thomas Kurian, responsable du développement des logiciels chez Oracle, assurer le show. Un changement de têtes qui a irrité certains visiteurs venus écouter les commentaires mordants de Larry Ellison. Le lendemain de l'exploit sportif et technologique, ce n'est plus vraiment une bronca : le plus grand retour dans l'histoire de la Coupe de l'America a calmé les esprits.

Un engagement déterminant dans l'épreuve

Larry Ellison est un passionné de voile, et c'est la deuxième fois consécutive qu'il réussit à remporter la fameuse coupe grâce à son soutien financier. Il s'est battu pour imposer les courses à San Francisco et a choisi une nouvelle classe de catamaran sophistiqué pour les épreuves. La technologie a été encore plus que d'habitude essentielle dans la conception et le fonctionnement de ces machines capables d'atteindre des vitesses de 44 noeuds dans la baie de San Francisco.

Le coût très élevé pour la conception et l'entretien de ces bateaux a toutefois failli limiter à quatre équipes le nombre de challenger , ce qui aurait irrité les sponsors et les officiels de la ville. La course a également été marquée par la mort du champion olympique britannique Andrew Simpson, qui est mort noyé lorsque le bateau de son équipe a chaviré lors d'une course d'entrainement dans la baie.

Une progression constante cette dernière semaine

De leur côté, les Kiwis peuvent déplorer au moins deux occasions manquées pour assurer la victoire. Mercredi dernier, quand ils n'avaient besoin que d'une course pour gagner et qu'il avait encore le vent en poupe, la dernière course de la journée a été annulée en raison de vents violents. Oracle a commencé son incroyable come-back le lendemain. Puis, vendredi dernier, l'équipe Emirates a franchi la ligne d'arrivée avec un peu d'avance sur Oracle, mais la faiblesse du vent ne leur a pas permis de terminer le parcours dans le délai de 40 minutes. Travaillant d'arrache-pied jour et nuit, Oracle a relancé sa machine en modifiant les ailettes des foils et la partie supérieure de son aile et l'équipe de Nouvelle-Zélande n'a plus jamais gagné une autre course. La différence de vitesse aussi bien au près que dans les manoeuvres d'empannage s'était complètement renversée entre les deux équipes. Team New Zelande était arrivée au maximum de ses capacités alors que l'équipe Oracle a su progresser jusqu'au bout. Oracle a remporté la dernière course avec 45 secondes d'avance.Â