L'Egypte, destination idéale pour l'externalisation, selon la NOA
La National outsourcing association (NOA) vient de décerner à l'Egypte le prix de la « destination de l'année en matière d'externalisation », devant les Philippines (lauréat l'an dernier) et la Roumanie. Jeudi dernier, 23 octobre, les membres du jury ont salué « les capacités linguistiques, la jeunesse de la population », ainsi que les « investissements de plus en plus nombreux que le gouvernement égyptien consacre aux activités de sous-traitance IT ».
L'Egypte a récemment investi 2 Md$ pour améliorer ses infrastructures de télécommunications et a créé l'Itida (agence pour le développement de l'industrie IT) pour accompagner la croissance de l'outsourcing. Selon le Gartner, le secteur IT égyptien connaît une progression annuelle de l'ordre de 20%. La pénétration d'Internet avoisine les 11% et celle de la mobilité atteint les 38%, toujours selon le Gartner. « Lentement mais sûrement, le pays impose sa marque sur la carte des localisations les plus appréciées des services internationaux », a déclaré Hazem Abdelazim, directeur général de l'Itida.
Une main d'oeuvre jeune, multilingue, pas chère, mais des lourdeurs administratives
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L'Egypte - dont on parle encore peu en matière d'externalisation - dispose de plusieurs atouts. Le Gartner souligne par exemple que plus de 50% de la population est âgée de moins de 25 ans. 100 000 universitaires sont formés chaque année dans le secteur du BPO et des centres d'appel, et ils sont souvent multilingues. L'anglais est enseigné dès l'âge de neuf ans et une deuxième langue est obligatoire pendant les études supérieures. Les étudiants égyptiens optent en général pour le français ou l'allemand en raison de la réputation touristique de l'Egypte auprès de ces deux pays.
Le coût de la main d'oeuvre est également un atout de taille pour l'Egypte - comme dans la plupart des destinations offshore. Alors que les SSII indiennes doivent affronter une hausse générale des salaires, l'Egypte propose des tarifs attrayants pour les sociétés européennes qui souhaitent externaliser une partie de leur système d'information : entre 6 000 et 11 000 $ par an pour un programmeur, 13 000 $ pour un consultant, 20 000 $ pour un chef de projet... On est loin du salaire annuel moyen de 34 000 € affichés en France à l'embauche. Le Gartner note toutefois deux bémols : la corruption est encore importante en Egypte et les démarches administratives sont lourdes.