Pour faire face au déficit de compétences numériques, les initiatives se multiplient en France autour de l’apprentissage. Cette situation a conduit l'entrepreneur Julien Samama à créer Yutopia Meta Campus, une école d’informatique dans le 11eme arrondissement de Paris. Depuis la rentrée de septembre 2024, cet établissement d’enseignement supérieur propose plusieurs parcours de premier et second cycle accessibles par la voie de l’alternance. Il s’agit d’un bachelor de développeur web et d’applications (Bac+3) et de deux masters (Bac+5) spécialisés : l’un est axé autour du développement d’une architecture cloud, l’autre à la conduite d’un projet data et IA au sein d’une organisation. Le rythme est de trois semaines en entreprise et d’une semaine à l’école. Les tarifs sont de 10 000 € par an (pris en charge par l’OPCO de l’entreprise).
Du côté de la pédagogie, l’établissement prône la fin des contrôles continus. À l’issue de chaque module enseigné, l’équivalent d’un bilan de compétences sera complété par le formateur. L’élève connaît ainsi ses points forts et ses axes d’amélioration pour progresser. Les enseignements reposent également sur la résolution de réelles problématiques rencontrées par les entreprises partenaires du programme. En bachelor, les apprenants doivent apporter des solutions opérationnelles. En mastère, ils apporteront des solutions stratégiques. Le cursus impose aussi aux étudiants d’apporter un soutien technique à des entrepreneurs en développement ou à des start-ups.
Un grand oral pour apprendre à s'exprimer
A l’issue de la formation, le passage d’un grand oral vise à travailler sur l’éloquence en vue de présentations en entreprise, de demandes de financement ou pour pitcher un projet. Au-delà de ses contenus, Yutopia met son réseau d'entreprises à la disposition de ses étudiants. Et s'il n'y a pas d'offre adaptée à leur projet, elle les accompagne avec un suivi régulier jusqu'à la signature du contrat d'alternance... Pour 2025-2026, l’école prévoit d’ouvrir les bachelors » expert systèmes, réseaux et cybersécurité », « data analyst » et « développeur en intelligence artificielle ».