Issu de la fusion des écoles de commerce de Lille et de Nice, le groupe d'enseignement supérieur Skema Business School possède aujourd'hui des campus en France (Lille-Euralille, Paris et Sophia Antipolis), aux Etats-Unis (Raleigh), en Chine (Suzhou, à une centaine de kilomètres de Shanghai sur le Yangzi Jiang) et au Brésil (Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais). Ancien client des Google Apps, Skema était passé chez Microsoft en 2010 mais toujours dans le cloud. Aujourd'hui, Skema renforce son partenariat avec Microsoft au delà du seul usage des outils de l'éditeur.
Un accord a été de ce fait signé aujourd'hui, le 29 juin 2016, entre Alice Guilhon, directrice générale de Skema Business School et Alain Crozier, Président de Microsoft France. L'accord est à la fois pédagogique, technologique et en appui au développement entrepreneurial. L'accord a été valorisé à hauteur de 15 millions d'euros sur les 5 ans de sa durée.
Un accord valorisé 15 millions d'euros sur 5 ans
Sur le plan pédagogique, l'accord va permettre à Skema de créer un programme d'enseignement sur le Digital Business et le Big Data en s'appuyant sur Microsoft. L'éditeur communiquera également des études de cas internationaux aux étudiants. Au sein des établissements, les technologies bureautiques collaboratives de Microsoft seront davantage déployées en incluant, au delà d'Office 365, Yammer et Skype (avec la fonction de traduction). L'objectif est bien de faciliter la collaboration entre tous les étudiants et enseignants de tous les campus à travers le monde.
Les start-up hébergées au sein du groupe d'enseignement, en principe créées par les étudiants ou ex-étudiants, bénéficieront également des outils de l'éditeur gratuitement dans le cadre du programme BizSpark. Microsoft va également créer un « laboratoire des métiers » avec le groupe Skema afin de travailler sur l'évolution des entreprises à l'heure du digital.
Une très forte dépendance
Enfin, Skema va utiliser le cloud Azure pour ses besoins propres internes de gestion, notamment son PGI. De plus, l'accord est exclusif, ce qui implique une impossibilité pour Skema de former ses étudiants à des technologies concurrentes de celles de Microsoft, de Google à l'open-source en passant par Salesforce, IBM, SAP ou Oracle.
Cette dépendance est évidemment positive pour l'éditeur qui voit de nombreux futurs cadres formés à ses seules technologies et qui seront donc autant de prescripteurs. Mais, pour l'école, on peut se demander si cette restriction est aussi positive que vue au travers des réjouissances officielles. Au delà de l'aspect économique non-négligeable pour une structure privée, bien entendu.