L'avenir d'Euriware (*), SSII filiale d'Areva, se joue en ce moment. De source syndicale, la vente d'Euriware aurait été annoncée lundi 10 juin lors d'un comité central d'entreprise. La direction d'Areva dément, mais apporte d'autres précisions. Selon elle, une « réflexion stratégique » est entamée autour de trois scénarios : la cession des activités informatiques d'Euriware exercées hors Areva et le maintien chez Areva des activités informatiques liées à Areva (**) ; la définition d'une nouvelle stratégie pour qu'Euriware soit rentable sur son métier de SSII ; le rapprochement avec un autre acteur des SSII « qui soit un leader de ce secteur en France ».
Le porte-parole de la direction nous indique que le troisième scénario est étudié en priorité. « Le volet social, le maintien et le développement de l'emploi  sont également des priorités ». Des syndicats font état d'un accord de méthode en projet et d'une volonté d'externaliser un plan social.
Dans tous les cas de figure, surtout celui de la vente, l'activité informatique directement liée au nucléaire restera chez Areva. Elle représenterait plus de 250 salariés sur les 2 100 que compte le groupe.
Interrogé sur la position du gouvernement français dans ce dossier, le porte-parole d'Areva a souligné son attention au volet social du dossier.
Il n'était pas en mesure de nous préciser le calendrier à venir sur ce dossier.
(*) Créée en 1991, Euriware a réalisé 288 ME de CA en 2012 avec 2,7 ME de résultat net, c'est une filiale de SGN, elle-même filiale d'Areva.
(**) Une part significative selon la direction, de 60% selon un syndicat, du CA d'Euriware est réalisé avec Areva.
L'avenir d'Euriware en question
Plusieurs scénarios sont envisagés pour la SSII, filiale d'Areva, cession de certaines activités, maintien d'activités et définition d'une nouvelle stratégie.