Dans sa keynote d'ouverture de la rencontre annuelle de l'Interactive Advertising Bureau (IAB), Randall Rothenberg, son président et CEO, a qualifié les adblockers de «menace contre la diversité et la liberté d'expression»: «Dans toutes les économies avancées à travers le monde, la publicité est un contributeur central pour assurer la liberté et la diversité d'expression ainsi que la liberté d'actions économiques. C'est pourquoi je hais les adblockers profiteurs.»
Il a d'abord fustigé le modèle économique d'AdBlock Plus (solution la plus populaire), le qualifiant d’extorsion et précisant qu'il laisse passer les publicités des annonceurs qui ont accepté de payer. Il s'en est ensuite pris à la start-up Shine, qui propose aux opérateurs, une solution en marque blanche pour bloquer la publicité des applications et des pages web directement sur leur réseau. Randall Rothenberg rappelle que le modèle de Shine «a été cité par les régulateurs comme étant une violation probable de la neutralité du net».
Shine estime avoir mis KO l'IAB
Il s'agissait probablement d'une riposte à l'attaque récente de la start-up israélienne. En novembre dernier, elle s'était offert une pleine page de publicité dans le Financial Times. Sur cette publicité, se trouve une photo du Mohammed Ali ayant mis KO son adversaire et un message: «L'@iab savait que nous pouvons bloquer. Maintenant elle sait que nous pouvons nous battre aussi.» La signature: Shine, se battant pour les droits des consommateurs à bloquer les publicités.
La publicité renvoie également sur une page dédiée de son site, sur laquelle Shine rappelle que, en octobre dernier, Scott Cunningham, vice president of technology & ad operations de l'IAB avait fait le mea culpa de l'association des professionnels de la publicité en ligne. Il reconnaissait alors que son association s'était trompée et qu'elle avait suscité la naissance des adblockers. Shine estime avoir mis KO l'IAB et que le débat est clos.