L'argent : première motivation des salariés français et européens
Une enquête faite en ligne par Monster entre décembre 2006 et janvier 2007, montre que les Français, plus encore que les autres Européens interrogés, travaillent pour gagner de l'argent.
Dans un contexte d'emploi hyper-tendu comme celui de l'informatique, les analystes essayent de montrer que l'argent n'est pas tout dans une carrière.
Pour débaucher les talents qui leur font défaut, les entreprises n'hésitent pas à mettre en avant les moyens nécessaires pour être les plus convaincantes. D'ailleurs, indiquant « en off » craindre une inflation des salaires sur les profils les plus recherchés, les DRH ont modifié leur communication. Ils relèguent de plus en plus l'aspect financier au second plan, préférant mettre l'accent sur « un plan de carrière très intéressant », des conditions de travail technologiques optimales ou des à -côtés attractifs (crèche d'entreprise, emploi situé sur une ligne de métro ou de RER bien desservie...).
« Pas complètement d'accord » leur rétorquent les internautes français à 58%, suite à un sondage original imaginé par Monster. Grands vainqueurs de cette enquête où ils pourfendent une certaine hypocrisie et dépassent de 10 points de la moyenne européenne, les Français sont suivis de près par les Britanniques (54%), Irlandais (53%) et Belges (52%). Et sous couvert d'anonymat, ils le disent haut et fort : ce qui les motive et les fait se lever chaque matin est d'abord et surtout le désir de gagner de l'argent !
3% seulement des Français travaillent « pour se dépasser » !
Si les Français travaillent donc pour gagner de l'argent, la seconde réponse, très loin derrière (22%) est « la satisfaction personnelle », la troisième étant « je travaille pour ma famille » (16%). Nourrir les siens passe donc derrière un travail intéressant.
De manière presque anecdotique, ils sont 4% des Français à travailler « pour s'arrêter et partir à la retraite » et 3% « pour se dépasser ». Quatre fois plus de Britanniques en revanche estiment le besoin de se dépasser (13%), Allemands et Irlandais les suivant de près (12%).
Sont-ce la crainte de perdre un emploi, ou la difficulté de sortir du chômage ou encore la baisse du pouvoir d'achat, thèmes récurrents dans toutes les conversations qui indiquent des résultats aussi peu nuancés ?
En grosse période de recrutement qui ne se dément pas dans le domaine de l'informatique, chasseurs de têtes et DRH ont intérêt à réaliser que la préoccupation principale de près de 60% des candidats qu'ils reçoivent... et qui sont également de futurs électeurs, est l'argent !