En attendant l’ouverture des enchères sur la 5G dans les bandes de fréquences 3,4/3,8 GHz, l’Arcep a indiqué aujourd’hui quels sont les premiers projets retenus pour utiliser la bande de fréquence 26 GHz. Cette dernière est appelée « bande millimétrique » et représente selon le régulateur, « un apport capacitif extrêmement localisé pour les réseaux mobiles très haut débit dans les zones très denses, essentiellement en zones urbaines ou suburbaines, dans des lieux spécifiques (ports, usines…) ou à l’intérieur des bâtiments ».
En janvier 2019, le régulateur et le gouvernement avaient lancé un appel à projet pour identifier les usages de la 5G dans cette bande de fréquence. Aujourd’hui, l’heure était à l’annonce des premiers projets retenus. A la Cité des Sciences, Sébastien Soriano, président de l’Arcep, et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, ont dévoilé les projets retenus. Au total, 11 projets ont obtenu le quitus des autorités pour expérimenter la 5G sur la « bande millimétrique » pendant 3 ans. Au cœur des tests, « l’enjeu fondamental c’est l’Internet des objets, un univers quasiment infini s’ouvre à nous », précise Sébastien Soriano.
Des usages hétérogènes
Les propositions sont hétéroclites. Ainsi, le grand port maritime du Havre vise à développer la ville portuaire de demain. A travers l’initiative 5G Lab, le port de Havre va travailler sur l’énergie, la maintenance, la sécurité, l’information aux navires, la réalité virtuelle, etc. En 2020, avec la collaboration de Siemens, EDF, Nokia, la Communauté Urbaine du Havre et le port du Havre, des expérimentations seront ouvertes aux entreprises innovantes et aux industriels, portuaires et logisticiens. De son côté Bordeaux Métropole va se servir de la 5G pour gérer les lampadaires connectés et au final assurer la gestion intelligente de l’énergie au sein des communes concernées. Bouygues Telecom participera à cette aventure.
Dans l’optique des jeux Olympiques de 2024, le vélodrome national de Saint-Quentin en Yvelines va pouvoir tester la 5G à destination des médias. Dans le cadre des retransmissions des évènements sportifs, les téléspectateurs pourront bénéficier « d’une restitution sportive augmentée », souligne Jean-Michel Fourgous, président de la Communauté d’agglomérations de Saint-Quentin en Yvelines. Cette expérimentation est soutenue par France Télévisions, Nokia, Qualcomm et Airbus. Enfin, citons la SNCF qui va pouvoir observer les bienfaits de la 5G dans la gare de Rennes avec différents cas d’usage touchant aussi bien les usagers (connectivité, couverture) que les agents SNCF (outils digitaux, machines connectés, les jumeaux numériques).