L'Aquitaine peine à trouver ses informaticiens
L'Adeiso, association regroupant plus d'une centaine d'entreprises et de DSI de la région Aquitaine a mené une enquête sur les besoins en recrutement de ses membres. Il manque actuellement sur la région une cinquantaine de postes d'informaticiens de haut niveau : techniciens Java/J2EE, .net « Le phénomène de pénurie existe depuis janvier 2007 et persiste » note Jean-François Esnaud, vice-président de l'Adeiso. Des réflexions ont donc été menées avec la Chambre de commerce de Bordeaux pour identifier les raisons de cette tension.
Sur le diagnostic, les éléments sont multiples. Les informaticiens se mettent un peu moins facilement sur le marché en temps de crise. Le nombre de jeunes formés dans la région s'avère insuffisant, malgré la présence d'une école, l'Enseirb et d'un Miage (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises). Eux-mêmes n'ont pas assez de candidats pour former davantage d'informaticiens et d'électroniciens. Peut être que les formations financières et commerciales, mieux valorisées, on également attiré davantage de candidats ces dernières années.
Enfin, la région reconnue pour son cadrer de vie l'est moins pour son potentiel en matière de NTIC. Jean-François Esnaud, par ailleurs directeur commercial pour le secteur Aquitaine de Capgemini Ouest, souligne par exemple que cette SSII, en Aquitaine, gère avec 250 techniciens les allocations chômage pour toute la France pour le compte du nouveau pôle emploi. Ce type d'exemple abonde mais est mal valorisé.