Personnalité du petit monde de l'IT, Guy Mamou-Mani a présidé de 2010 à 2016 le Syntec Numérique et codirige le groupe Open. Il vient de publier aux éditions de l'Observatoire « L'apocalypse numérique n'aura pas lieu ». Coup de gueule contre les « prophètes de malheur », l'ouvrage livre aussi les espoirs pour des lendemains numériques qui chantent.
Dirigeant une ESN (Entreprise de Service du Numérique), que nous persistons ici à appeler SSII (Société de Service en Ingénierie Informatique), l'auteur commence par insister sur la distinction nécessaire entre numérique et informatique, le second étant technologique, le premier relevant d'un usage aisé généralisé sans se préoccuper des technologies sous-jacentes. Puis il va ainsi, au fil de chapitres sectoriels, expliquer à quel point le numérique, loin d'être une source d'ennuis ou de risques, est bien une source de progrès et d'avantages. Et ce même s'il existe des difficultés, notamment des résistances au changement mais pas seulement.
Alors, l'apocalypse numérique n'aura peut-être pas lieu, en effet, mais le verbe aisé et agréable de Guy Mamou-Mani nous entraîne plutôt dans les versets d'un évangile du numérique. On en oublierait presque la menace de l'Enfer, celui des difficultés technologiques ou cet autre des risques soulevés par les grandes multinationales, celles qui sont regroupées sous un acronyme que Guy Mamou-Mani déteste : GAFA. Il est vrai que les modèles économiques de ces quatre entreprises (Google, Apple, Facebook, Amazon) n'ont pas grand'chose à voir les uns avec les autres. Mais ces quatre là sont justement des porteuses emblématiques de ces risques qu'il faut associer au numérique.