L'ancien PDG de Brocade menacé de prison pour avoir antidaté des stock-options
Le scandale de la pratique de l'antidatage de stock option, qui a permis à de grands dirigeants de sociétés américaines de s'assurer de confortables profits en se garantissant un différentiel optimal entre le prix d'achat de leurs titres et leur prix d'exercice, vient de faire une première victime de choix aux Etats-Unis avec l'inculpation des ex PDG et directeur des RH de Brocade.
Gregory Reyes et Stephanie Jensen sont accusés d'avoir monté un système d'antidatage de stocks-options afin d'assurer des profits garantis à des cadres de haut niveau lors de leur embauche. La pratique a permis à Brocade d'attirer des dirigeants de haut niveau sans débourser de cash mais en lésant indirectement ses actionnaires.
Les mises en accusation de Reyes et Jensen, qui risquent jusqu'à 5 ans de prison, ne sont que le début d'une vaste opération de la SEC américaine et du FBI pour nettoyer les écuries d'Augias des start-ups et des grands de la high-tech américaine. Plus de 80 sociétés seraient ainsi concernées par les enquêtes des deux institutions. Parmi celles-ci 40 feraient l'objet d'enquêtes criminelles dont Broadcom, CNET, Intuit, Juniper Networks et VeriSign. D'autres grands noms comme Activision, Apple, Mercury Interactive, Rambus, Take Two Interactive ou Xilinx seraient également dans le viseur du gendarme de la bourse US.