Deux ans après avoir dirigé Red Hat, en particulier pendant la phase d’acquisition de l’entreprise par Big Blue pour 34 milliards de dollars, Jim Whitehurst, président d'IBM depuis février 2020, a quitté ses fonctions. Lui, qui était CEO de Red Hat au moment de la méga-transaction, a joué un rôle déterminant dans « l'articulation de la stratégie d'IBM et dans la bonne collaboration entre les deux entreprises », a déclaré Arvind Krishna, CEO d'IBM, pour commenter ce départ lié au remaniement de l’équipe dirigeante. La firme américaine n’a pas nommé pour l’instant de remplaçant.
Même si Jim Whitehurst ne sera plus président d’IBM, il continuera à occuper le poste de conseiller senior de l'équipe de direction. Avant l’acquisition de Red Hat, il avait permis à l’entreprise de passer du statut de fournisseur de logiciels libres à celui de moteur de logiciels cloud. Après l'acquisition de Red Hat, nombreux sont ceux qui pensaient que le dirigeant contribuerait à réaliser les ambitions d'IBM en matière de cloud hybride. Il avait passé la main à Paul Cormier.
Un autre départ dans l’équipe IBM
Selon un rapport publié l'année dernière par Technology Business Research (TBR) « En nommant Jim Whitehurst au poste de président, IBM a voulu indiquer aux clients, aux investisseurs et aux employés qu'elle voulait changer ses modes de fonctionnement en interne pour les rapprocher de ceux de Red Hat ». Il semble qu’une autre page se tourne.
Bridget van Kralingen, vétéran d'IBM et actuelle vice-présidente senior pour les marchés mondiaux, quitte l'entreprise en même temps que Jim Whitehurst. Selon Arvind Krishna, elle avait décidé de rester à ce poste pour faciliter la transition entre Jim Whitehurst et Ginny Rometty et sa prise de fonction au poste de CEO en avril 2020. Celle-ci prendra sa retraite dans un an, mais elle restera vice-présidente senior des projets spéciaux jusqu'à cette date. Elle sera remplacée par Rob Thomas, qui a déjà dirigé différents départements au sein d'IBM, et notamment ceux des données et de l'intelligence artificielle, du matériel, des services et des logiciels. Il sera chargé d’inaugurer une nouvelle stratégie de mise sur le marché.