Paul Otellini, PDG d’Intel entre 2005 et 2013, s'est éteint lundi 2 octobre dans son sommeil à l'âge de 66 ans, a annoncé ce mardi le fabricant de composants américain. Sous sa direction, la firme a fortement progressé sur les plans à la fois stratégiques, technologiques et financiers. L'ancien dirigeant a contribué à transformer les opérations et la structure des coûts d'Intel permettant de soutenir sa croissance sur le long terme. En tant que patron, il a également permis de placer la firme en tête sur le segment du marché des serveurs et de rester profitable lors de la crise économique mondiale. C’est également lui qui a piloté la signature de contrats significatifs. Il a su par exemple convaincre Apple d'utiliser des processeurs Intel dans ses Mac et a également mené des acquisitions stratégiques qui ont permis au fabricant d'accroître sa présence dans la sécurité, les logiciels et les communications mobiles.
Le fondeur rappelle que pendant les huit années de son mandat, Paul Otellini a permis à Intel de générer un chiffre d'affaires record « plus que durant les 45 précédentes années ». Titulaire d'une licence d'économie à l'Université de San Francisco (1972) et d'un MBA à l'Université de Berkeley (1974), Paul Otellini est entré chez Intel dès la fin de ses études en 1974. Il a occupé plusieurs postes au sein des activités Semiconductor & Systems de la société et s'est occupé des relations avec IBM de 1980 à 1985. En 1985, il devient directeur général de l'activité Peripheral Components, puis de la division Folsom Microcomputer en 1987. Deux ans plus tard, il devient chef de cabinet du CEO Andy Grove.
Un départ en retraite annoncé en 2013
De 1990 à 2002, il a occupé diverses fonctions de management au sein de la compagnie, dont le poste de vice-président exécutif et directeur général d’Intel Architecture Group, de responsable des activités microprocesseurs et chipsets de l’entreprise, ou encore vice-président exécutif et directeur général des ventes et du marketing. Paul Otellini a également été directeur des opérations d’Intel entre 2002 et 2005. Il ne lâchera les rênes du groupe californien qu'en 2013, au moment de son départ en retraite (annoncé en 2012) lorsqu'il passe le témoin à Brian Krzanich.
« Le sens commercial de Paul, son optimisme et son dévouement ont soutenu la croissance du groupe tout au long de son mandat en tant que PDG », a déclaré Andy Bryant, président du conseil d’administration d'Intel. « Son mental infatigable, sa discipline et son humilité ont été les pierres angulaires durant son leadership et ont fait perdurer les valeurs de l’entreprise jusqu’à ce jour».