L'administration Trump revient pour une dernière fois à la charge contre Huawei. Au centre du bras de fer entre les Etats-Unis et la Chine sur fond de guerre commerciale et d'embargos réciproques, le fabricant chinois subissait de plein fouet - mais il n'était pas le seul - la décision de Donald Trump d'empêcher via un décret de mai 2019 la fourniture de composants américains pour équiper ses appareils.
Si la situation semblait s'être apaisée depuis l'été dernier avec un assouplissement des restrictions en vigueur, un tour de vis inattendu vient de se produire. Derrière ce coup d'éclat du président américain dont le mandat arrive à terme dans moins de 48h, la volonté, sans doute, de montrer qu'il est encore bel et bien le chef. Plusieurs fournisseurs technologiques américains, dont Intel, se sont ainsi vu notifier la révocation de plusieurs de leurs licences à des fins de vente de produits à des entreprises étrangères.
20 jours pour répondre à une administration Trump sur le départ
L'Association de l'industrie des semiconducteurs a déclaré vendredi que le département du commerce avait émis « l'intention de refuser un nombre important de demandes de licence d'exportation vers Huawei et de révoquer au moins une licence précédemment délivrée », explique ainsi Reuters. Les entreprises concernées disposent de 20 jours pour répondre à cette requête, sachant que le Département du commerce a 45 jours pour confirmer ou non cette décision avant un éventuel appel.
Reste à savoir si l'administration Biden choisira ou non de valider cette ultime revirement, mais la volonté du nouveau locataire de la Maison Blanche de revenir par décrets sur de nombreuses décisions de Donald Trump pourrait bien définitivement enterrer cette ultime décision.