Fer de lance de Dell Technologies, l’activité PC entreprise et grand public du constructeur subit de plein fouet la chute de la demande. Lors de la présentation des résultats du 4ème trimestre 2023 et de l’année fiscale écoulée, la société affiche un chiffre d’affaires annuels en hausse de 1 % sur un an à 102,3 milliards de dollars. Mais sur le trimestre, les revenus dévissent de 11 % pour s’établir à 25 milliards de dollars. Dans le détail, les unités PC grand public et professionnels ont vu leurs revenus chuter respectivement de 40 % et 17 %.
Selon les différents cabinet d’études, Gartner, IDC et Canalys, les ventes de PC au cours du dernier trimestre 2022 ont chuté de 25 % sur un an. Pour l’ensemble de l’année 2022, cette chute s’établit à 16 % par rapport à 2021. Cette dernière avait été marquée par une activité historique en raison de la pandémie de Covid-19 et affichait une croissance de 15 % d’une année sur l’autre. Dell n’est pas le seul constructeur à être touché. HP a fait état en début de semaine d’un chiffre d’affaires trimestriels en déclin de 19 % et où les revenus des PC grand public dégringolent de 36 %.
La division ISG au secours des résultats globaux
La lueur d’espoir est venu de la division ISG (Infrastructure Division Group), qui comprend les serveurs, les systèmes de stockage et les équipements réseau. Ses revenus trimestriels ont progressé de 7 % à 9,9 milliards de dollars en générant 40 % des ventes globales de Dell au T4 2023. Sur l’ensemble de l’exercice fiscal, ISG a généré 38,4 milliards de dollars de revenus. Dans le détail, Chuck Whitten, co-COO de Dell a précisé qu’ISG « a réalisé un chiffre d’affaire record de 5 milliards de dollars dans le domaine du stockage, en hausse de 10 %, notamment grâce à la croissance de la demande pour PowerFlex, VxRail, Data Protection et PowerStore ». Les branches serveur et réseau ne sont pas en reste avec « une croissance de 5 % dans un environnement difficile », observe le dirigeant.
Au regard de l’ensemble des résultats, Chuck Whitten s’attend à ce que les problèmes allaient persister pour le prochain exercice fiscal. « Compte tenu de cette toile de fond, nous nous attendons à ce que le début de l'exercice 2024 au moins reste difficile », a-t-il déclaré.