Dernière ligne droite pour la reprise d’Atos. Le groupe lourdement endetté a, dans un communiqué de presse, confirmé le nom des deux participants au sprint final, mais a reporté son choix définitif au mercredi 5 juin. Sans surprise, les nominés sont Daniel Kretinsky à travers son véhicule d’investissement EPEI soutenu par le fonds Attestor et OnePoint dirigé par David Layani (aussi actionnaire à hauteur de 11% d’Atos) épaulé par le fonds de Walter Butler et Econocom.

Petite nouveauté, l’offre de OnePoint a reçu le soutien de « certains créanciers ». En effet pendant le week-end, la SSII a trouvé un compromis avec plusieurs d’entre eux. Selon BFM TV, ils représentent des détenteurs d’obligations pesant 25% de la dette.  Avec ce socle, OnePoint espère séduire d’autres créanciers et notamment des banques, point fort de son concurrent Daniel Kretinsky. Cette question des créanciers est cruciale comme l’indique le communiqué d’Atos, « le conseil d'administration a autorisé le management à travailler avec les créanciers financiers de la société (...) afin d'assurer qu'un soutien maximal à l'une de ces propositions soit susceptible d'être assuré ».

Un besoin de 350 M€ de financement supplémentaire

On apprend par ailleurs à la lecture du communiqué que le groupe informatique négocie une rallonge de 350 M€ de financement à court-terme dans le cadre des deux offres reçues. Pour rappel, fin avril, Atos indiquait avoir besoin de 1,1 Md€ de liquidités nécessaires pour financer l’activité sur la période 2024-2025. Dans le même temps, il soulignait vouloir réduire de 3,2 Md€ sa dette brute, de 4,8 Md€ actuellement.

L’offre de OnePoint prévoit une restructuration de la dette à hauteur de 3,2 Md€ et un apport de 1,8 Md€, dont 350 millions d'argent frais. Pour Kretinsky et Attestor, ils proposent l’annulation de 4 Md€ de dettes et l’apport de 1,9 Md€ de liquidités. Les prochaines heures vont donc connaître d’intenses tractations avec les créanciers pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Atos rappelle à toutes fins utiles que « la mise en œuvre des propositions entraînera dans tous les cas de figure une dilution massive des actionnaires actuels d'Atos ».