KPN veut racheter Getronics pour muscler son offre de services IT
L'opérateur télécoms néérlandais KPN vient d'annoncer une offre de rachat en cash de la société de services informatiques belge Getronics. Le montant de la transaction s'élève à 766 ME, soit 6,25 euros par action.
A travers cette acquisition, l'opérateur entend essentiellement muscler son offre de services IT. "Les services convergés entre informatique et télécoms constituent notre priorité aujourd'hui", résume Jean-Claude Vandenbosch, directeur général de Getronics Belgique et France.
Ad Scheepbouwerde, PDG de KPN, a déclaré pour sa part que la combinaison des activités de Getronics avec celle de KPN "apportera immédiatement de la valeur ajoutée, et transformera notre division de technologies de l'information et de la communication".
Dans une même logique de convergence informatique / télécommunications, Belgacom avait déjà racheté la SSII Telindus l'année dernière.
Bénéfices en baisse et suppression d'emplois
A l'issue de la transaction, plusieurs centaines d'emplois devraient être supprimés, et la direction de Getronics sera remaniée. Klaas Wagenaar, l'actuel directeur général de la société, quittera notamment ses fonctions.
KPN a profité de cette annonce de rachat pour avancer la publication de ses résultats. L'opérateur a enregistré au deuxième trimestre 2007 un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) de 1,28 MdE, soit une baisse de 400 ME (-7,2%) par rapport à la même période en 2006. Douze analystes interrogés par Reuters prédisent à KPN un excédent brut d'exploitation aux alentours de 1,23 MdE. Getronics compte 900 collaborateurs et réalise un chiffre d'affaires de 125 ME.
Les deux sociétés avaient engagé des discussions préliminaires en 2006, sans toutefois parvenir à se mettre d'accord. "Il y a eu entre-temps des changements majeurs au sein de Getronics. L'entreprise s'est séparée de beaucoup d'actifs dont nous estimions la vente nécessaire", a précisé Ad Scheepbouwer, le directeur général de KPN.
L'offre, qui devrait être formellement lancée en septembre, a obtenu le soutien unanime des deux conseils de direction et de surveillance des groupes.