Selon l’agence Reuters, Kioxia et Western Digital ont accéléré les négociations en vue d'un rapprochement. Anciennement connu sous le nom de Toshiba Memory, Kioxia intéresse depuis de nombreuses années WD, qui a déjà plusieurs fois tenté – avec Micron puis en solo - de récupérer cette pépite à l’origine de la NAND flash (en 1987) pour contrer ses concurrents sud-coréens SK Hynix et surtout Samsung Electronics, le leader du marché. Une sortie vers le haut pour le spécialiste historique des disques durs, qui a entamé sa mue vers la NAND flash pour distancer son principal concurrent Seagate.
Kioxia produit des SSD pour les marchés grand public et entreprise. (Crédit Kioxia)
Alors que la demande en puces mémoire pour les PC, les terminaux mobiles et les serveurs se réduit à nouveau – cette activité est particulièrement cyclique malgré les innovations comme la 3D flash en TLC et QLC – Western Digital subit la pression de ses récents investisseurs - Apollo et Elliot – également actionnaire de Kioxia dont le consortium emmené par Japan Industrial Partners (JIP) - ont investi 900 millions de dollars sous la forme d'actions convertibles en janvier dernier – qui encourage une fusion avec Kioxia et une séparation des activités disques durs et flash. Selon Reuters, l'entité NAND flash regroupant les numéro 2 (Kioxia) et 4 (WD) du secteur serait détenue à 43 % par le japonais, à 37 % par l’américain et le reste par les actionnaires existants des sociétés. Selon des sources proches du dossier, rien n’a encore été définitivement acté et les conditions du rapprochement sont susceptibles d’évoluer encore. Cette fusion sera également attentivement examinée par les autorités de régulations américaines, chinoises et européennes. Rappelons pour conclure que Kioxia et WD travaillent déjà ensemble pour produit des composants NAND flash et que ce rapprochement les placerait au même niveau que Samsung sur le marché.