En place chez Adobe depuis 5 ans en tant que CTO, Kevin Lynch a abandonné ses fonctions pour rejoindre Apple qui est pourtant l'un des plus farouches opposants à la technologie Flash. Il a quitté son poste lundi dernier afin de « poursuivre d'autres opportunités », a déclaré l'éditeur dans un document officiel, avant de confirmer, un peu plus tard, que son directeur de la technologie était désormais employé par la firme de Cupertino.   «Nous ne recruterons personne au poste de  CTO »,  a déclaré Adobe dans un communiqué envoyé par courriel. « La  responsabilité du développement technologique sera confiée aux dirigeants de notre business unit qui reporteront au PDG, Shantanu Narayen, »
« Bryan Lamkin, qui est récemment entré chez Adobe, sera chargé des activités de recherche, des initiatives technologiques ainsi que du développement de l'entreprise », a précisé Adobe. « Nous souhaitons à Kevin de réussir ce nouveau chapitre de sa carrière ».
Une lettre ouverte d'Apple concernant Flash
Selon les rumeurs, Kevin Lynch aurait été nommé vice-président en charge de la technologie chez Apple. C'est ce qu'a déclaré Steve Dowling, porte-parole d'Apple, au journal AllThingsD, en précisant qu'il serait placé sous la coupe de Bob Mansfield, senior vice-président de la technologie, en charge des équipes  wireless et semi-conducteurs chez Apple.
La firme de Cupertino et l'éditeur étaient autrefois des partenaires proches, avec de nombreux logiciels d'Adobe équipant les Mac. Les deux entreprises continuent à collaborer ensemble, mais la vive opposition d'Apple à Flash a creusé un fossé entre eux.
A l'époque de l'ancien PDG Steve Jobs, Apple avait refusé de laisser le lecteur  fonctionner sur ses iPhone et iPad. Dans une lettre ouverte, le dirigeant avait qualifié la technologie de système propriétaire et de gros mangeur de ressources.   Adobe a fini par cesser de développer Flash pour les navigateurs mobiles et s'est réorienté sur HTML5.
L'annonce du départ de Kevin Lynch intervient au moment de la publication des résultats trimestriels d'Adobe. La firme a vu son bénéfice net chuter de 65% par rapport à l'an dernier à 65,1 millions de dollars, et ses revenus reculer de 4%,  à un peu plus d'un milliard de dollars.
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