C'est le San Francisco Business Times qui a donné le premier l'information mardi dernier sans expliquer le motif du départ de Bob Muglia. Le journal économique a, par contre, évoqué la prime de licenciement qui lui serait accordée. Il y a un mois, Juniper avait annoncé la nomination de Shaygan Kheradpir, ancien responsable en technologie de l'information chez Barclays et Verizon à la direction générale en remplacement de Kevin Johnson. L'été dernier, il avait annoncé qu'il souhaitait prendre sa retraite et qu'il partirait dès que Juniper lui aurait trouvé un remplaçant.
Qui pour remplacer Muglia à ce poste clef ?
Bob Muglia, qui a aussi travaillé avec Kevin Johnson à l'époque où ils étaient tous les deux chez Microsoft, avait été un temps pressenti pour lui succéder. Mais après le mandat de cinq ans sans relief de Kevin Johnson à la tête de Juniper, beaucoup ont estimé qu'il serait peu judicieux de confier le leadership de l'entreprise à un autre ancien dirigeant de la division logiciels de Microsoft. « À mon avis, Bob Muglia visait le poste depuis un certain temps », a déclaré Nikos Theodosopoulos, analyste financier, consultant et blogueur, qui suit Juniper depuis longtemps. Selon d'autres observateurs, Bob Muglia s'entendait très bien avec Kevin Johnson, ce qui n'aurait pas été forcément le cas avec Shaygan Kheradpir.
Juniper n'a pas précisé qui prendrait la place de Bob Muglia à la tête de la division logiciels. L'ancien vice-président avait développé et mis en place la stratégie SDN de Juniper, l'appuyant sur un nouveau mode de licences logicielles devant assurer plus de revenus à l'entreprise.